L’histoire récente entre les deux clubs a nourri le rugby français durant de nombreuses années. Au-delà la rivalité sportive qui existe entre les deux formations, le staff clermontois et les joueurs préparent cette réception avec beaucoup de respect et de concentration afin de livrer la meilleure performance possible devant leur public. Après s’être manqués au niveau de la discipline et des fondamentaux la semaine dernière à Bordeaux, les Auvergnats savent qu’ils doivent faire bien mieux pour repousser le RCT, dimanche au Michelin.

Christophe Urios le reconnaît. Avant de prendre en mains les Jaune et Bleu il n’avait « pas vraiment conscience de la rivalité sportive entre les deux formations et de la particularité de cet affrontement ». C’est Arthur Iturria qui au cours de la semaine a révélé le côté « spécial » de ce match face à Toulon. « Parce qu’il y a un grande Histoire autour de nos confrontations et que les Clermont – Toulon sont devenus des classiques du Rugby. C’est un match à part dans notre calendrier, un match où l’on retrouve aussi deux entraineurs qui nous connaissent par cœur, Franck et Pierre Mignoni. » Même Irae Simone, arrivé d’Australie en début de saison a saisi que ce match n’était pas exactement comme tous les autres. « J’ai compris ce que ce match représentait pour le club et nous avons tous envie d’être à la hauteur d’autant que les deux équipes se retrouvent un peu dans la même situation avec le besoin de l’emporter pour continuer d’espérer remonter au classement. Nous devons nous mettre dans les meilleures conditions pour bien aborder ce match et faire le job ! » Face à une équipe toulonnaise qui vient de remporter face à Toulouse son cinquième succès consécutif, les Auvergnats devront « élever le curseur dans tous les domaines » après leur déplacement en Gironde prévient Christophe Urios. « Nous allons affronter une équipe de Toulon qui a un gros pack et de nombreux facteurs X derrière. Ils vont être très difficile à battre », reconnaît Arthur Iturria « mais notre pire ennemi c’est nous-mêmes » affirme le capitaine auvergnat. « La semaine dernière nous avons manqué de discipline et de rigueur dans les fondamentaux, mais nous savons aussi que quand nous sommes capables de mettre en place nos classiques, nous y arrivons ! Lorsque nous devenons conquérants devant, le Rugby devient plus simple ! » La rigueur exigée par le coach des Jaune et Bleu, la semaine dernière, passe ainsi par plus de maîtrise et d’application.  

Des signes que Christophe Urios a perçus tout au long de la semaine. « C’est vrai qu’il n’y a jamais eu autant de concentration aux entrainements. J’ai trouvé du mieux au niveau de la rigueur, mais le vrai test c’est demain sur le terrain. » « On sait que nous allons devoir élever notre niveau de jeu. C’est probablement l’équipe la plus difficile à jouer depuis mon arrivée à Clermont, sans faire offense aux autres équipes, mais là, et c’est toujours le cas face à Toulon, cela va être très physique. Nous allons devoir faire preuve de beaucoup d’engagement mais cela ne suffit pas face à une telle équipe, il faut aussi mettre plus de collectif et de solidarité pour être plus nombreux qu’eux dans les zones d’affrontement. » Même si les Auvergnats s’attendent, comme toujours face aux Varois, à une rude bataille, ils savent aussi que la tête sera tout aussi importante que les épaules… « On devra être extrêmement rigoureux sur le plan de jeu » poursuit Urios. « Ces matches denses sont toujours des batailles tactiques où il faut garder la tête froide durant 80 minutes. J’espère que le match de Bordeaux nous aura servi d’expérience… ce serait un peu con que l’on ne comprenne pas ! »

 

Avancer, voilà bien l’ambition de l’entraineur clermontois qui a depuis son arrivée en Auvergne bousculé les habitudes et imposé son style. « Ce match va nous permettre de voir où l’on en est, de voir ce que nous avons dans le ventre. C’est un match qui va compter pour nous mais aussi pour nos supporters qui doivent retrouver le plaisir de vibrer avec nous. » Il compte aussi réaffirmer une valeur essentielle : le respect du club. Et pas question de transiger avant la réception du RCT alors lorsqu’il voit passer un article titré « l’ASM, monument en péril ! » « Ça me gonfle de voir ça. Certes on n’est pas dans la meilleure phase de l’histoire de l’ASM, mais on doit nous respecter, et par rapport à cela le match qui arrive, il est TOP ! »