C’est au centre du Rugby géorgien, au Shevardeni Rugby Stadium que les joueurs de Tbilissi s’entrainaient aujourd’hui autour de midi, sous un chaud soleil (et un vent glacial) avant d’affronter les Clermontois, samedi à 17 heures (14h en France) dans un match qu’ils attendent tout particulièrement comme nous le confie le coach Levan Maisashvili.
Deux terrains (dont un synthétique) « pour pouvoir s’adapter à toutes les conditions » précise l’encadrement des Black Lions, un centre de musculation et des logements permettant d’héberger les joueurs qui ne sont pas de Tbilissi, le stade de Shevardeni est la version géorgienne de Marcoussis. En réalité, c’est bien une équipe « bis » de la Géorgie que les Auvergnats affronteront samedi dans le stade national puisqu’en entre les Lelos et les Black Lions il n’y a pas vraiment de différences flagrantes : les infrastructures et les staffs (techniques et administratifs) sont les mêmes (nous avons même croisé Richard Cockerill). « C’est vrai qu’il y a beaucoup de choses en commun avec l’équipe nationale reconnait Levan Maisashvili, avec la double casquette de sélectionneur national et coach des Black Lions. Nous n’avons que des joueurs géorgiens. Nous partageons les mêmes structures de jeu, les mêmes systèmes. Nous travaillons avec le même staff, dans les mêmes fonctions depuis trois ans avec les Black Lions et l’équipe nationale. 50 % des joueurs évoluent avec l’équipe nationale, pour les autres, c’est un très beau tremplin pour atteindre le haut niveau. » Cette rencontre face à Clermont est une sorte d’apothéose dans la saison des Lions comme le confirme le sélectionneur national « Nous sommes très fiers de jouer face à Clermont qui est l’une des plus grandes équipes européennes, avec une grande histoire et une vraie culture du rugby. C’est un grand honneur pour nous de jouer ce match, d’autant que nous avons encore une chance de jouer la qualification. Toutes les choses que nous pouvons prendre et apprendre de cette compétition sont importantes pour le rugby géorgien. »
Plus de 20 000 supporters attendus samedi au stade national !
Pour cette première apparition dans une compétition européenne les Black Lions ont montré qu’ils avaient toute leur place et qu’il faudrait compter avec eux pour cette semaine mais aussi pour le futur. « C’est une belle opportunité pour nous de jouer cette compétition. Comme la Géorgie, nous avons besoin des matchs face à des équipes de haut niveau pour progresser. C’est une superbe occasion de montrer aussi que nous sommes capables de jouer un bon rugby. Samedi encore, nous allons essayer de montrer de quoi nous sommes capables en donnant le meilleur, l’idée n’est pas de se présenter en victimes mais de faire de notre mieux. » Après 3 matches, les Géorgiens sont en course après un match « intéressant face à Gloucester »une victoire « historique chez les Scarlets » et une match à Castres où son équipe « a beaucoup appris » selon Levan Maisashvili. « Étape par étape les Black Lions avancent et se construisent, nous avons besoin de plus de matchs avec beaucoup d’intensité, ce n’est que comme cela que le rugby géorgien continuera sa progression. » Pour aller chercher ces matchs supplémentaire, le coach géorgien sait très bien ce qui lui reste à faire… « Nous avons besoin d’une victoire avec un bonus offensif. Tout est possible ! » Les Black Lions pourront compter sur le soutien de leur public puisque 22 000 supporters sont attendus ce samedi à Tbilissi (contre un peu plus de 6500 face à Gloucester) « C’est comme pour un match national, le public c’est le 16èmejoueur de l’équipe. Ce sera un avantage d’être soutenus par autant de supporters. Parfois c’est aussi comme cela que les miracles arrivent. On est vraiment fiers de ce soutien. Les gens en Géorgie aiment le rugby. Ce match face à Clermont est l’occasion de le montrer dans cette compétition, c’est pour cela que ce sera très important samedi de donner le meilleur de nous-mêmes. » Au-delà de la fierté de porter leurs couleurs, il y a aussi beaucoup de respect dans cet affrontement particulier avec Clermont, ainsi nombreux sont les joueurs géorgiens à nous saluer en français et nous souhaiter la bienvenue à l’image de Mikheil Nariashvili, l’ancien montpelliérain.
Ce ne sera pas les Lelos que les Auvergnats affronteront, samedi lors de la quatrième journée de Challenge Cup, mais d’après ce que nous en avons perçu cet après-midi, pour les Black Lions et leur supporters, ce sera tout comme.
