Face au leader parisien et dans une position peu confortable au classement, Clermont doit réagir devant son public. Alors que la pression est forte et les critiques vives après la défaite à Bordeaux, les Jaune et Bleu ont une belle opportunité de montrer « qui ils sont et ce qu’ils veulent jouer sur le reste de la saison ». Le bon moment pour le faire sera demain à 21h07 au coup d’envoi de la réception du Stade Français, au Michelin.
 

« On a besoin de se retrouver en équipe » lance en introduction Marcos Kremer qui faisait à Bordeaux son retour à la compétition après un mois et demi d’arrêt en raison d’un mollet récalcitrant. « Nous sommes à la fois conscients d’avoir perdu la chance d’être dans les six et aussi d’avoir la pression car si on ne maitrise pas cette rencontre on peut se retrouver dans une situation difficile. » Pourtant le rugueux troisième ligne des Pumas ne doute pas. « On va jouer la meilleure équipe du championnat mais j’ai confiance. Je suis persuadé que notre équipe, si elle le veut, peut battre n’importe qui ! C’est une question de cœur et de mentalité, le potentiel de cette équipe est immense. Nous devons tous être focalisés sur notre match en étant connectés au même moment. » Lui, qui connait bien les Parisiens pour y avoir évolué plusieurs saisons, se prépare à un match de haut-niveau. « Le Stade Français réalise une très belle saison, je suis content pour eux et j’ai forcément un sentiment spécial pour cette équipe mais, aujourd’hui, je suis à Clermont et c’est mon équipe de l’ASM que j’ai envie d’aider et d’apporter un maximum sur le terrain. » Il faudra bien toute la motivation et la détermination du flanker de l’ASM pour franchir la meilleure défense du championnat. « Parfois, il faut toucher le sol pour repartir et c’est bien ce que nous comptons faire après le déplacement à Bordeaux. Le terrain doit parler ! » L’expression est empruntée à son coach Christophe Urios qui partage son analyse et son incompréhension sur Bordeaux.

« Pour faire simple, sur le match face à l’UBB », poursuit Christophe Urios, « nous n’avons rien fait de ce qui était prévu. Nous étions déçus parce qu’il n’y avait rien en accord avec ce que nous voulions faire. » L’entraîneur Clermontois n’en dira pas plus sur la dernière journée de Top 14 préférant consacrer toute son énergie à la réception du leader du Top 14. « Désormais ce qui m’importe c’est de gagner le prochain match et faire en sorte que l’équipe soit bien préparée pour cela, que les meilleurs joueurs soient sur le terrain. C’est cela qui nous motive et nous excite, surtout quand ça bouscule et qu’il y a de la pression : c’est ça être compétiteur ! » Pas du genre à se cacher derrière la pression ou ses responsabilités, le coach auvergnat estime que « Clermont est dans un moment de vérité ! C’est dans ces moments que l’on voit les vraies valeurs de tout le monde. » Face à Paris, leader du championnat avec 10 points d’avance sur la troisième place c’est même « le match idéal pour montrer ce que nous sommes, ce que nous voulons faire » poursuit Christophe Urios. A l’écoute des critiques et des phrases lâchées ici ou là, le coach sait bien les utiliser… « On ne nous respecte pas, on nous crache dessus, moi je déteste cela. Il paraît qu’il n’y a pas de leader… Nous devons réagir en équipe, demain soir au Michelin : C’est le bon moment ! »
La vérité appartient désormais au terrain…