Marius fait partie de ceux que les supporters clermontois n’oublieront jamais, ceux qui ont soulevé le premier Brennus de l’histoire du club en 2010. Le centre sud-africain était un maillon central de la ligne d’attaque de Vern Cotter, un redoutable défenseur et un puissant attaquant qui permettait à l’équipe de jouer dans le dos de ses adversaires. Son sourire n’a pas changé et c’est avec un bonheur immense et une grande fierté qu’il retrouve le club dont il garde un merveilleux souvenir.

Présent ce matin sur la pelouse du terrain d’entrainement du Hamilton Club de Cape Town, Marius Joubert n’aurait raté ce rendez-vous pour rien au monde. Un grand sourire aux lèvres et quelques mots de Français encore présents pour témoigner son bonheur de retrouver quelques anciennes figures du club dont Aurélien Rougerie avec qui il souleva le premier Brennus de l’histoire du club en 2010, Marius est heureux. Retiré du Rugby depuis 2013 (après une dernière pige avec les Natal Sharks et ces 4 saisons passées en Auvergne) c’est en voisin qu’il a retrouvé son ancien club puisqu’il habite désormais à une vingtaine de kilomètres de Cape Town. Installé au bord de la côte Atlantique, il a un business dans une société de peinture pendant que sa femme est architecte intérieur. « Nous sommes très heureux, les temps ont été un peu difficile après le Covid puisque nos sociétés travaillent beaucoup avec les écoles et tout a été vraiment perturbé ici, mais les choses reprennent petit à petit une sorte de normalité désormais. » Deux de ses trois enfants, (le plus petit Nicolas était resté à la maison) avaient suivi leur papa ce matin. « Marius Charles le plus grand est né à Clermont » sourit-t-il. « Il adore le Rugby comme son petit frère Jean-Luc. Tous les deux veulent venir jouer à Clermont ! » Normal, Marius garde un merveilleux souvenir de son passage en Auvergne. « Clermont m’a beaucoup apporté en tant que joueur et en tant qu’homme. Lorsque je suis arrivé en 2007, tout était si professionnel avec un tel niveau de rigueur. Je suis tellement fier d’avoir participé à l’Histoire du club en étant l’un des joueurs de ce groupe fabuleux qui est allé chercher le premier bouclier de Brennus de l’ASM. »

« Il y a tellement de bons souvenirs à Clermont mais la conquête fut quelque chose d’inoubliable. L’Histoire du club a changé depuis. Clermont avait joué beaucoup de finales mais n’avait jamais franchit la dernière étape. Nous l’avons fait ! Ce qui a suivi place de Jaude était complètement fou ! Les supporters de Clermont seront dans ma mémoire jusqu’à la fin de ma vie. Ils étaient si nombreux partout et tellement passionnés, c’était incroyable ! » Marius n’a jamais eu l’occasion de revenir en Auvergne depuis, mais c’est quelque chose qu’il souhaite vraiment réaliser ...un jour. En attendant il suit l’équipe grâce à la TV sud-africaine qui retransmet de nombreux matches et il était comme un fou lorsque le calendrier de l’EPCR a envoyé l’ASM à Cape Town pour affronter les Stormers. Un évènement coché sur son calendrier depuis bien longtemps. « C’est bizarre, c’est un sentiment très émouvant pour moi de voir l’ASM ici à Cape Town, chez moi. J’ai tellement de bons sentiments pour ce club de Clermont. C’est génial de voir d’anciens visages ici en Afrique du Sud, Aurélien notamment avec qui j’ai joué toutes ces saisons en Auvergne… le dernier survivant du titre 2010 (Rires) avec Dato (qui est resté à Clermont cette semaine) ! » « Je serai tellement fier de supporter samedi les deux équipes que j’aime vraiment. »

 Dans le paysage sud-africain, les clubs français ne sont pas encore très connus concède Marius. « Cela vient du fait que la compétition est toute jeune, mais très vite les joueurs ici seront à nouveau intéressés par les équipes françaises. Je suis certain que bientôt les joueurs et supporters du Cap sauront mettre Clermont sur une carte. »

Samedi, toute la famille Joubert, sera au stade pour supporter son équipe de cœur. Marius fait partie de celle de notre club pour toujours.