Après une semaine en « distanciel » imposé pendant que ses joueurs étaient en Afrique du Sud, c’est enfin en « présentiel » qu’il a repris les commandes de l’entrainement, ce mardi, pour la première séance Rugby de la préparation de la rencontre face au LOU. Le chapitre Christophe Urios peut commencer à s’écrire.

 

Il ne faut pas longtemps pour comprendre que la visio n’est pas vraiment le « truc » de Christophe Urios, l’entraîneur clermontois y préfère les échanges charnels, directs et l’authenticité. Et même s’il est encore dans une phase normale d’observation du fonctionnement du club et de ceux qui le composent, sa présence impose un certain charisme. Dans un style très différent de celui de son prédécesseur proche de l’action, Christophe supervise et alterne entre les différents ateliers animés par ses adjoints. Lui contrôle, ajuste et intervient ponctuellement. Il encourage ou corrige en parlant aux hommes, sans intervention directe sur la séance. « Je ne suis jamais trop dans l’animation, mes adjoints sont bien meilleurs que moi pour cela ». Pendant que les ateliers s’enchainent et que l’intensité monte l’entraîneur des Jaune et Bleu se rapproche et surveille les lancements, demandant de l’enthousiasme et de la précision. Entre chaque coupure, il échange avec ses adjoints, glisse quelques mots à ses joueurs. En fin séance, c’est lui qui prend la main et conclue le collectif.

 

La séance se poursuit en séparé. Les échanges sont alors plus nombreux et la proximité s’installe. Le regard observateur devient pétillant à mesure que les joueurs quittent le terrain d’entrainement et que les dialogues individuels s’improvisent. L’accessibilité est naturelle, l’authenticité franche : le relationnel est dans ses gènes. Le manager clermontois prend ses marques sachant pertinemment que tout doit aller vite. « Il y a forcément une période d’observation mais je sais que je n’ai pas trop de temps ! » Désormais en « présentiel » au sein de son groupe, on peut compter sur sa faculté à rassembler et canaliser les énergies pour en gagner. Le manager de l’ASM Clermont Auvergne tout en prenant ses marques semble déjà les avoir retrouvées.