Le jeune demi-de-mêlée clermontois a retrouvé, la semaine dernière l’équipe de France des moins de 20 ans où il était surclassé l’an dernier. Au milieu de la saison clermontoise, il prend cette parenthèse bleue comme un bol de plaisir, de fierté et d’oxygène avant d’affronter les Gallois dimanche à Oyonnax lors de la dernière journée du Tournoi des 6 Nations. Bien décidé à profiter de chaque match pour poursuivre sa croissance exponentielle, Baptiste avance aussi surement que sereinement …
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Baptiste, tu as rejoint les moins de 20 ans, la semaine dernière avant le déplacement en Angleterre. Dans quel état d’esprit étais-tu ?

J’étais heureux de retrouver la sélection. C’est toujours un grande fierté et un honneur de porter ce maillot. Pour moi, il était très important de revenir avec les U20 lors de ce Tournoi et de préparer la Coupe du Monde, même si j’étais aussi conscient que l’expérience acquise en Top 14 est une très bonne chose.

 

Est-ce que ce retour au milieu du Tournoi a été compliqué à gérer pour toi, même si tu avais participé à toute la précédente saison avec les Bleuets ?
Le groupe a quand même pas mal évolué depuis la saison dernière, alors effectivement ce n’est jamais simple d’arriver comme ça dans un groupe qui évolue ensemble depuis le début de la compétition et qui a montré beaucoup de belles choses lors des trois premiers matches. Je suis arrivé avec beaucoup d’humilité et c’est vrai que j’étais un peu en retrait lors des premiers jours.

 

D’autres joueurs étaient dans la même situation que toi, notamment Emilien Gailleton ou Nicolas Depoortere, vous avez tous repris votre leadership sur cette équipe…

Cela s’est fait naturellement en quelques jours. Nous avons appris à connaitre les nouveaux joueurs en dehors du terrain avant de le faire sur le terrain. Il n’était pas question de nous imposer mais que cela vienne naturellement. C’est ce qu’il s’est passé. Désormais, il n’y a qu’un seul groupe pour terminer le Tournoi face aux Gallois.

 

Après une belle victoire en Angleterre qui vient confirmer le potentiel de cette équipe…
Oui même si les 20-30 premières minutes étaient compliquées. Nous nous sommes trompés, nous avons rendu trop de ballons et été trop brouillons. Il a fallu un peu de temps pour que notre jeu se mette en place. Nous avons ensuite pu être plus efficaces pour décrocher une belle victoire.

 

Vous vous préparez à affronter les Gallois, derniers de la compétition, dans quelques jours à Oyonnax (dimanche à 21h en direct sur l’Équipe TV). La victoire dans le Tournoi est-elle encore envisageable ?

Tout dépend de ce que feront les Irlandais. Ils joueront avant nous, on saura avant le coup d’envoi si cette chance existe encore ou pas. Honnêtement, ils ont les cartes en mains, ils sont à quatre victoire et reçoivent les Anglais pour un Grand Chelem. Cela dit, nous nous devons d’être focalisés sur notre rencontre. Elle est importante, c’est le dernier match de préparation avant la Coupe du Monde (en Afrique du Sud du 24 juin au 14 juillet). Nous devons bien jouer au rugby pour faire en sorte de conserver notre deuxième place si nous ne pouvons pas jouer la première.

 

Après quelques semaines tu as finalement retrouvé ton colocataire à Marcoussis (Baptiste et Cyriac Guilly partage le même appartement à Clermont) …

(Rires) Oui c’est vrai et nous sommes aussi dans la même chambre ! Nous n’avons encore pas trop pu jouer ensemble face à l’Angleterre car je suis sorti au moment où Cyriac est entré mais peut être que nous en aurons l’occasion dimanche à Oyonnax.

 

Penses-tu que l’expérience acquise dans le Top 14 que tu peux avoir comme Emilien (Gailleton), Louis (Bielle-Biarrey) ou d’autres, apporte de la confiance au groupe ?
Oui, je pense que nous sommes un peu des régulateurs de l’enthousiasme de l’équipe. Le Top 14 nous forme notamment au niveau de la gestion des temps forts et des temps faibles. Dans les équipes jeunes, tout le monde a tendance à vouloir jouer tous les coups, il faut parfois gérer différemment pour gagner en efficacité. La patience et l’occupation sont aussi des éléments importants des matches de haut niveau.

 

Comment abordes-tu cette parenthèse Bleue au milieu de ta saison avec l’ASM ?

C’est à la fois de la fierté, je le redis, de porter ce maillot et de défendre les couleurs de mon pays ; c’est aussi du plaisir de retrouver des mecs avec qui j’ai joué la saison dernière et vécu de bons moments ; c’est aussi une belle opportunité de m’évaluer avec les joueurs de mon âge… c’est enfin un moment qui permet de s’aérer dans une saison difficile en côtoyant d’autres joueurs pour revenir complètement rechargé afin de bien finir la saison avec Clermont.

 

Tu viens de le dire, la fin de saison avec Clermont est importante, y-a-t-il de la place dans ton esprit pour la Coupe du Monde avec les U20 ?

Bien sûr, mais chaque chose en son temps. J’ai envie de profiter de ce dernier match du Tournoi avant de basculer sur Clermont où nous avons encore de beaux challenges à relever que ce soit en Top 14 ou en Challenge Cup. La Coupe du Monde U20 viendra après.