Depuis 2022, Audrey a pris la suite de Thierry Fraisse à la présidence de l’interclubs des supporters de l’ASM. Derrière, le sourire radieux de cette supportrice arrivée au Michelin à 25 ans, se cache une femme active qui entretient et mobilise la ferveur de 22 clubs de supporters et près de 2500 abonnés. Portrait …
A quelques jours de la reprise de la saison à domicile, la présidente de l’Interclubs se serait bien passée d’une panne de téléphone qui a passablement contrarié son début de semaine. « On va dire que la période n’est jamais idéale… mais là, à quelques jours de la première rencontre au Michelin, sans portable c’était compliqué ! » Qu’importe comme toujours, son dynamisme, lui a permis de trouver une solution et de se retrouver au Michelin quelques heures après que les joueurs aient retrouvé la pelouse de leur stade pour un entrainement auquel près de 300 supporters assistaient. C’est à son tour de retrouver sa place « Tribune Limagrain Travée 20, rang 9, place 213 » C’est ici qu’elle encouragera son équipe samedi face à l’USAP « Cela n’a pas toujours été ma place » corrige-t-elle, « J’ai beaucoup bougé dans le stade que j’ai connu il n’y a pas si longtemps ». Car Audrey n’est pas vraiment tombée, comme beaucoup de nos abonnés dans la marmite Jaune et Bleu depuis qu’elle est petite. « J’ai vraiment commencé à venir au stade autour de 25 ans avec le groupe de supporters des Trolls Montferrandais. Cela était la suite logique des rendez-vous du Mont-Dore au Bar de Christian Fournial, mon « tonton du Rugby », où nous nous retrouvions pour passer de bonnes soirées et regarder les matchs de l’ASM. » De fil en aiguilles, Audrey, chez qui l’attentisme ne figure pas dans le vocabulaire, s’est progressivement impliquée en devenant secrétaire des Trolls Montferrandais. « Mon papa n'est pas fan de rugby et le travail de mes parents ne nous permettait pas de venir au stade … alors, pour être honnête, le rugby est venu, avant tout, pour la convivialité et l’ambiance ». La jeune femme s’est rapidement piquée au jeu. « Dès le début, je me suis aperçue combien cela était prenant, comment les émotions pouvaient être décuplées en mettant les pieds au Michelin. J’ai compris la différence qu’il pouvait y avoir entre un spectateur et un supporter. » Depuis, Audrey n’a plus quitté le Michelin et a poursuivi son ascension dans les clubs de supporters dont elle est aujourd’hui la présidente « pas la cheffe » précise-t-elle. « Notre rôle est de fédérer l’enthousiasme formidable que génère l’ASM sur notre territoire ». « Les gens aiment venir ici car il y a beaucoup de partage entre les clubs et les supporters du jour. Les Ultras passionnés aiment transmettre comment on vit un match au Michelin et les non-abonnés viennent s’imprégner comme s’ils étaient supporters depuis toujours. » C’est probablement cela qui fait que le Michelin reste un stade à part dans le paysage du Rugby français. Un endroit qui fédère et où l’ambiance reste unique. « Ce n’est pas étonnant que le déplacement à l’ASM reste un endroit où les gens aiment venir. Il faut croire que nous savons accueillir ! Que tu sois ici depuis toujours ou pour une seule rencontre, l’ambiance t’emporte dans quelque chose qui nous dépasse. Même dans les périodes compliquées, la ferveur a toujours été là. Quand tu es ici, tu ne peux pas être assis et seulement regarder. Ce qui se passe au Michelin t’emporte vers autre chose. Tu dois être un acteur au soutien de l’équipe ».

Une ferveur qui s’entretient et s’exporte !
La Yellow Army qui a conquis quelques belles lettres de noblesse en dehors de l’Auvergne était bien représentée à Nevers ou Oyonnax sur ses premiers déplacements officieux de la saison en attendant les officiels désormais organisés par l’Interclubs. « L’an dernier nous nous sommes rendus compte que c’était difficile de faire bouger les gens sur les matches à l’extérieur. Depuis l’arrivée de Christophe Urios, on ressent un frémissement (comme ce fut le cas à Bayonne). Il a, à travers les actions qu’il mène (rencontres supporters, Journées Jaunardes, entrainements ouverts ou délocalisés), recréé un rapprochement avec les supporters qui se sentent considérés… Maintenant, nous savons tous que les résultats doivent valider cela car sinon cela deviendra difficile de motiver les troupes ». Également investie dans ASM Entreprises en mêlées, Audrey « ne compte pas son temps » ou son énergie et espère même que la saison chargera encore davantage son emploi du temps … « On attend que cette saison soit belle et passionnée avec des joueurs qui aient la rage et envie de gagner pour redonner de l’engouement à tout le monde. Les supporters sont fidèles, ils seront présents. Je ne demande qu’à organiser des déplacements et pourquoi pas les phases finales. Les gens n’ont qu’une envie, montrer que la Yellow Army est, et reste, mobilisée. Plus elle aura l’occasion de le montrer mieux cela sera. On fait confiance aux joueurs pour nous aider à cela ! » Et ne comptez pas sur Audrey pour regarder le verre à moitié vide plutôt que celui à moitié plein après des saisons difficiles et un lancement raté à Oyonnax.
« Même s’il y a des phases moins faciles que d’autres, nous sommes là. Je me souviens que c’était aussi compliqué quand nous étions en finale et qu’il ne nous manquait que ce dernier match… Voilà, désormais nous sommes dans une situation où nous ne pouvons plus que regarder vers le haut et être positifs : on doit marcher ensemble ». Les premiers pas de cette nouvelle saison au Michelin sont prévus samedi à 17 heures lors de la réception de l’USAP. La Yellow Army sera mobilisée, comme toujours, pour que ceux-ci mènent l’équipe sur le droit chemin.