C’est avec beaucoup d’enthousiasme que les Auvergnats abordent cette nouvelle campagne européenne qu’ils débuteront vendredi soir (à 21 heures) sur la pelouse du Michelin face à des Ecossais ambitieux. Un « sprint » de 4 rencontres au milieu du « marathon » du Top 14 pour des Clermontois qui entretiennent depuis longtemps une relation particulière avec l’Europe.
 

Dans quelques jours, la ville de Clermont saura si elle est désignée Capitale européenne de la culture en 2028 (en concurrence avec Bourges, Montpellier et Rouen). L’histoire entre la ville et le vieux-continent s’écrit depuis longtemps autour du Rugby puisque les Clermontois qui ont depuis les années 2010 couru après la Champions Cup (échouant en finale à 3 reprises 2013, 2015 et 2017) sont aussi les plus titrés du Challenge avec 3 titres en 1999, 2007 et 2019. Suffisant pour entretenir une sensibilité que le capitaine auvergnat, Etienne Falgoux reconnait aisément. « Le club se sent investi par la compétition européenne. Cela fait partie de notre histoire. Je faisais partie du dernier titre en 2019 et cela reste d’excellents souvenirs. Nous nous étions aussi servis de notre parcours et des confrontations face à des équipes différentes pour générer de la confiance pour la fin de saison de Top 14. » Dans un contexte différent du championnat « où la compétition est concentrée » précise le gaucher auvergnat « où l’on passe du marathon au sprint », l’excitation est bien présente comme le confirme Thomas Rozière, qui alignera sa troisième titularisation consécutive demain face aux Ecossais. « C’est super motivant de découvrir cette compétition que je ne connais pas. Tout le monde en parle beaucoup dans Clermont. En début de saison, nous avons choisi de jouer cette compétition à fond parce qu’elle représente quelque chose pour nous, c’est un vrai projet collectif de se donner une chance de la remporter. » Cette campagne 2023-24 laisse une belle part à la nouveauté puisque l’ASM croisera le fer avec trois équipes inédites (Edimbourg, Gloucester et Tbilissi) d’ici la fin des phases de poules à commencer par cette équipe écossaises qualifiée l’an dernier en 1/8ème de finale de Champions Cup (battue par les Tigers de Leicester).

 

« L’Europe nous permet de sortir de la routine du championnat », poursuit Etienne Falgoux. « C’est toujours enrichissant de se confronter à des équipes originales comme celle d’Edimbourg que nous ne connaissons pas. En l’observant, elle nous fait penser à celle du Racing avec une grosse défense et une capacité à jouer énormément. » « C’est vrai que la ressemblance avec le Racing est intéressante » abonde Christophe Urios.  « Edimbourg met beaucoup de rythme se fait beaucoup de passes, possède une grosse conquête et des joueurs « poisons » dans les rucks. On se dirige vers un match de haut niveau, très difficile … C’est bien ! Cela va nous permettre de voir si on avance. » Pour accompagner les paroles, Christophe Urios y ajouter les actes en alignant une composition d’équipe qui comme il le dit lui-même « amène des signes en adéquation avec la volonté de jouer cette Challenge Cup à fond. » « C’était important de savoir ce que nous voulions faire avec cette compétition » poursuit le coach de l’ASM. « On a décidé de se donner les moyen de la jouer, on y va ! C’est ce que j’ai dit aux joueurs ce matin. On a choisi de coller à l’Histoire entre le club et l’Europe, vendredi on verra si on est là-dedans. Le terrain doit parler ! » Les premières lignes de l’histoire européenne de cette saison s’écriront, vendredi soir sur la pelouse du Michelin, les Jaune et Bleu auront à cœur qu’elles soient en capitales.