Les Clermontois connaissent Vito ce puissant guerrier qui a durant une dizaine de saisons distribué de sérieux caramels au sein de la troisième ligne Jaune et Bleu. Les Géorgiens, le connaissent également très bien puisqu’il compte 50 sélections avec les « Lelos » mais le plus connu de la famille, c’est Zaza son papa. Acteur célèbre en Géorgie, il a joué dans une trentaine de films à succès. « En Géorgie tout le monde connait Zaza »… c’est Vito qui le dit.
 

Etait-ce un secret, une fausse pudeur ? Rares étaient ceux qui en Auvergne savaient que le papa de Vito était l’un des acteurs les plus connus de la Géorgie. « Une sorte d’Alain Delon ou de Paul Belmondo » à l’échelle du pays. « Tu sais, les Géorgiens ne parlent en général que lorsqu’ils ont besoin de le faire » sourit Vito, aujourd’hui responsable des avants et de la défense des U18 et de l'ASM Academy. « Je n’ai jamais voulu être considéré à travers mon papa » précise l’ancien troisième ligne avant d’affirmer « toute la fierté que cela est d’avoir un papa qui a fait de nombreux films et que tout le monde connait en Géorgie. » Mais il n’y a pas que Zaza de célèbre dans la famille, sa maman a aussi tourné dans quelques film et fait du théâtre comme sa sœur et son frère tous dans le milieu artistique géorgien. Vito avait lui aussi débuté ses études à l’Université géorgienne du Cinéma et du Théâtre jusqu’à ses 20 ans, mais les sirènes du Rugby (qu’il a débuté à 13-14 ans au club de Lelo à Tbilissi) ont fini par prendre le dessus sur son talent artistique. « Ce n’était pas le choix de la facilité de partir alors que j’aurais pu rester ici et suivre la trajectoire familiale. Pourtant, toute m’a famille m’a toujours soutenu dans mes choix, mes décisions. » Ses parents, pris par leurs carrières, sont venus soutenir Vito sur le terrain pour l’encourager à quelques reprises. Vito se souvient d’une fois à Lyon où Zaza qui avait un projet de production de film « avait voulu rencontrer Seb Chabal, qui jouait avec moi au LOU. Il avait fait une photo avec lui et s’était dit en rigolant que ce serait un sacré coup de le voir jouer dans un film en Géorgie. » Au dernières nouvelles, l’idée est restée au stade du projet…

« Quand Vito est parti à Clermont c’était finalement un peu comme un casting ! »

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Qu’importe à 67 ans, Zaza à encore des idées plein la tête. « Je suis vraiment très fier de sa carrière » reconnait Vito. « Et puis contrairement au rugbymen les acteurs n’ont pas de limite d’âge. » Actuellement entre deux saisons d’une série pour la tv géorgienne, Zaza nous a accordé un peu de son temps, et c’est vrai qu’il dégage quelque chose de particulier Zaza : un sacré charisme. Accompagné de son fils Bacho (portrait craché de Vito, lui aussi rugbyman au club de Lelo il y a quelques années) Zaza ne passe pas inaperçu dans le hall de l’Holiday Inn où il nous rejoint. Quelques regards surpris dans le hall montrent la notoriété acquise après une centaine de rôles au cinéma, la Tv ou au théâtre. « J’ai commencé le cinéma très jeune dans des films qui ont connu le succès immédiatement » se souvient Zaza. « Des rôles de méchants, de policiers, de criminels » une vrai « gueule de cinéma » identifiable et attachante. « J’ai eu la chance de gagner quelques prix en Géorgie à l’international aussi et de participer à de nombreux festivals à travers le monde comme celui de Cannes » Mais ce dont Zaza est le plus fier c’est sa famille, sa femme Natia Gogochuri (elle aussi actrice et scénariste) et ces 5 enfants dont la plupart sont dans le monde de l’Art. Tous sauf Vito qui selon Zaza « aurait aussi pu faire carrière, il avait d’ailleurs tourné quelques scènes avant de partir en France. Mais Vito avait besoin de liberté de vivre sa passion. Quand il est parti à Clermont c’était finalement un peu comme un casting ! Il devait faire ses preuves, montrer qui il était et convaincre. C’est ce que Vito a su faire. C’est un gros travailleur quelqu’un qui sait ce qu’il veut et qui fait tout pour y arriver. Je ne suis pas surpris qu’il soit parvenu à s’imposer dans sa passion. »

 

Vendredi, Vito rejoindra Tbilissi, où il a grandi, en compagnie de la délégation clermontoise où il sera le guide particulier des Auvergnats. Il en profitera pour passer un peu de temps avec sa famille, la « chose la plus importante » pour Zaza … et ça ce n’est pas du cinéma.