Inexorablement les phases finales apportent ce petit parfum particulier dans les semaines de préparation. Loin de la routine d’un championnat dont l’histoire oscille sur 10 mois, l’entrée dans le dernier carré d’une compétition aiguise les appétits. Ainsi, les Clermontois se préparent, sans complexe, face au pack des Springboks avec la ferme intention de barrer la route des Sharks. Pour y parvenir, les Auvergnats devront jouer à leur meilleur niveau « comme une grande équipe » les dernières invitées à ce stade de la compétition.

A l’image du coach des avants, Julien Laïrle, les Clermontois ne boudent pas leur plaisir au moment de préparer leu demi-finale de Challenge Cup. « On est à un match de la finale, deux du titre, nous avons la possibilité de marquer l’histoire du club et de se récompenser sur cette saison qui est difficile. Quand on a la chance de rentrer sur des phases finales, il faut les croquer à pleines dents ». La victoire face au Stade Français a libéré les esprits avant de retourner en Challenge Cup, et à deux rencontres du trophée, le temps n’est plus à la question de jouer ou pas cette compétition comme l’affirme Rabah Slimani. « Quand on arrive à ce stade, il ne reste que les meilleures équipes forcément tout le monde a envie de gagner le titre et la marge se réduit. Ca va être un très gros match, très rude face à une équipe comme les Sharks où nous savons que la moindre faute peut se traduire par des points ou un ballon porté. » Un nouveau test de caractère sublimé par l’enjeu de cette rencontre qui ouvrira les portes du Tottenham Hotspur Stadium aux vainqueurs comme le souligne Julien. « C’est top de jouer ces matchs. C’est dans ces moments que nous voyons les grandes équipes, les grands champions. Ce sera évidemment un très gros test à l’extérieur où nous savons que nous n’avons pas exactement le même visage qu’à domicile. »

 Pour aller chercher une place en finale, les Auvergnats ne devront pas regarder cette équipe sud-africaine mais imposer leur rugby sans complexe. C’est le message que relayent les joueurs clermontois par l’intermédiaire de leur droitier, Rabah Slimani, en pleine forme depuis plusieurs mois. « C’est en partie l’équipe des Springboks, nous savons comment ils jouent en proposant de l’engagement frontal. Nous avons aussi des atouts dans ce secteur, à nous de bien les utiliser. Cela va être une belle expérience de se confronter à ce genre d’équipes. Après les Cheetahs et l’Ulster : cela va monter d’un cran ».  « C’est une grosse équipe, des gros noms, la moitié de l’équipe a joué pour les Boks, poursuit son homologue de l’autre côté de la mêlée, Giorgi Beria, également en grande forme. « Ce sont des mecs connus et reconnus, cela n’empêche que l’on va chercher à rivaliser avec eux. On sait que les phases finales peuvent se jouer sur un détail, une erreur, une faute. La discipline sera importante. On voit que face au Stade Français, nous sommes capables de mettre beaucoup d’intensité, d’être performants dans les contacts de mettre de la vitesse, il faut maintenant sortir de nos manque de constance et se donner à fond. » « Nous avons nos armes, nous sommes costauds et si nous mettons l’état d’esprit qui va avec cette demi-finale, nous n’avons pas de raison de les regarder jouer ou d’avoir des craintes », affirme Julien Laïrle. « On va jouer le haut de l’Afrique du Sud avec beaucoup d’internationaux, mais nous en avons aussi et tous aurons envie de s’offrir le droit de jouer une finale » Pas de bataille de CV, Clermont se prépare à un très solide bras de fer avec la meilleure équipe des phases de qualification mais désormais, les cartes sont redistribuées et il n’y aura qu’une place pour Tottenham. Clermont jouera le coup à fond, samedi au Stoop…