Après un premier déplacement à Créteil dans une ambiance plutôt tamisée, les Clermontois se préparent à un grand écart total pour la première réception de l’année des « Sang et Or » à Aimé-Giral (samedi à 14h30). Face à la furia catalane, les Jaune et Bleu passeront un vrai test de cohésion, de caractère et d’efficacité. Ils s’y préparent…

  

Journée condensée, pluie éparse et quelques dizaines de supporters pour accompagner la séance à haute intensité des Auvergnats, ce matin sur la pelouse du Michelin. La température montera d’une bonne dizaine de degrés samedi à Aimé Giral où l’USAP recevra pour la première fois de la saison (après une première journée à domicile disputée à Béziers en raison d’un retard de la pelouse perpignanaise). La matinée fut donc particulièrement studieuse puisque malgré les cinq points engrangés face à Bayonne, personne ne se contente du contenu encore trop perfectible de la semaine dernière comme le laisse entendre Julien Laïrle. « Il faut que nous soyons en capacité individuelle de jouer plus juste, nous devons mieux gérer techniquement les situations. On sait que nous sommes sur le bon chemin mais il faut que nous soyons plus efficaces lorsque nous sommes en situation de marquer. » Michael Ala’Alatoa qui piaffe d’impatience à l’idée de découvrir le championnat appuie les propos de son coach. « On doit croire en nous, agir en équipe. On a vraiment un super potentiel dans ce groupe, particulièrement en attaque quand nous sommes capables de faire bouger le ballon. C’est bien de gagner à domicile, comme nous l’avons fait sur les deux premiers matchs au Michelin, mais il faudra aussi saisir des opportunités à l’extérieur, nous en avons le potentiel ». Après le relatif anonymat de Créteil et les 4000 supporters franciliens qui avaient bien du mal à donner vie à ce stade d’Athlétisme, c’est le bouillant Aimé-Giral qui fera office d’arène pour les hommes de Christophe Urios en fin de semaine. « On se prépare à une vraie évaluation après un match où on aurait aimé être mieux dans notre jeu face à Bayonne et un match que n’on a pas su tenir face au Racing », annonce l’entraineur des avants. « On a envie d’aller se tester chez les Catalans dans un match qui sera rude, costaud et se disputera dans une ambiance « chaleureuse ». 

A Perpignan, plus qu’ailleurs, le combat, la défense et la conquête sont des secteurs non-négociables pour exister. Tout le monde en a conscience et même le pilier samoan qui a mené son enquête. « J’ai pas mal de copains à Perpignan avec qui je joue sous le maillot des Samoa. Je sais que l’atmosphère est particulière que les supporters sont très proches et sont un peu fous, avec des fumigènes, des drapeaux, Ce sera une bonne expérience j’adore jouer dans ce genre de stades. Depuis mon arrivée, je constate que la conquête est vraiment importante en France. Les mêlées durent plus longtemps que dans l’URC, rarement moins de 20 secondes. C’est une phase de domination pas seulement une phase de lancement. Cela implique à travailler de façon un peu différente ». Pour faire un résultat, comme les Clermontois étaient parvenus à le faire l’an dernier, il n’y a pas trente-six méthodes, la première d’entre-elles fuse du discours de Julien. « Il faut refuser de subir !  Les Catalans ont de gros porteurs, si on recule devant, dans les zones d’affrontement, on sait qu’ils sont capables de mettre beaucoup de vitesse et d’être très performants sur les couloirs. C’est une équipe dangereuse qui sera portée par son public : un vrai test pour notre défense ». Le pilier droit, capitaine des Samoa qui ronge son frein depuis le début du championnat, aimerait en être. « Depuis mon arrivée je suis impatient de porter ce maillot et je travaille dur pour être prêt au moment où on me donnera l’opportunité. Je suis un compétiteur, alors évidemment que j’ai hâte de jouer mais je fais confiance au staff et je continue de tout donner pour aider l’équipe. » Tout vient à point à celui qui sait attendre, nul doute que les 125 kilos du pilier international ne tarderont pas à s’ajouter aux bagages des Jaune et Bleu : du solide pour voyager.