Nouveau déplacement compliqué pour les Jaune et Bleu qui ont largement été dominés par des Parisiens sous pression à la dernière place du classement au coup d’envoi de cette huitième journée de TOP 14. Bousculés en conquête et privés de ballons, les hommes de Christophe Urios ont beaucoup trop subi et sont exposés à des erreurs individuelles que les Parisiens ont froidement sanctionnées. Le Stade Français se relance avec un bonus offensif, Clermont devra se resserrer pour la réception de l’UBB, samedi prochain au Michelin.
Paris (stade Jean-Bouin) temps doux, pelouse synthétique, environ 13 500 spectateurs, arbitre Mr.Charabas. Paris bat Clermont 36-6 (mi-temps : 15-6)
Pour Clermont : 2 pénalités (7e , 38e) de Urdapilleta
Pour Paris : 5 essais de Barré (17e), Carbonel (35e), Peyeblanques (56e), Dakuwaka (65e) et Van Der Mescht (73e), une pénalité (3e) et 4 transformations de Carbonel
Cartons Jaunes : Fainga’a (31e, fautes répétées) Delguy (48e, plaquage dangereux) Briatte (76e jeu dangereux)

Des erreurs qui coutent cher …
Les Clermontois s’étaient préparés à subir l’entame de match des locaux en défendant fermement leur terrain. Ils ont fait mieux que cela en réalisant un premier quart d’heure très correct où ils sont restés au contact des Parisiens (3-3) et auraient même pu mieux faire après avoir tapé durant 3 longues minutes sur la défense des joueurs du Stade Français recroquevillés sur leur ligne. Ils vont malheureusement se mettre en danger après un plaquage manqué qui permet aux Parisiens de traverser le terrain et d’offrir à Léo Barré le premier essai des siens. Si Clermont domine dans le jeu aérien, Paris fait la loi en mêlée, au sol et dans l’alignement privant les Jaune et Bleu de munitions. Contraints de défendre constamment, les Auvergnats ne lâchent rien et tiennent 5 bonnes minutes devant leur ligne avant d’être réduits à 14. S’en est trop, les Auvergnats cèdent après une grosse fixation et une inversion bien sentie de Louis Carbonel qui file derrière la ligne d’essai. Sur le renvoi les Parisiens commettent une faute bête qui permet à Benjamin Urdapilleta de réduire la marque peu avant la mi-temps (15-6)

Sans ballon, pas de solutions
Pas si loin à la pause, le coach clermontois tente d’insuffler un peu de sang frais en anticipant la rentrée de son banc, mais les effets sont décevants et les problèmes en conquête de la première période ne sont pas vraiment résolus à l’image des deux ballons égarés sur penal-touche . Après une dizaine de minutes improductives, Paris profite d’une nouvelle supériorité numérique pour prendre le large. Plus efficaces que les Auvergnats sur ballons portés, les Parisiens enclenchent une penal-touche que Peyreblanque conduit jusqu’en terre promise (59e). Le tableau d’affichage est déjà lourd mais les locaux ne comptent pas s’arrêter là et Dakuwaka profite d’une nouvelle erreur individuelle clermontoise pour s’offrir un slalom géant au sein de la défense auvergnate. A 29 à 6, le match a filé entres les mains des visiteurs qui tentent le tout pour le tout pour débloquer leur compteur en seconde période. Mais dominés dans les rucks, les Clermontois attaquent sans réelle profondeur et s’exposent comme face à Vannes la semaine dernière à une interception meurtrière. Le coup est tout près de finir dans l’en-but mais il faudra finalement une charge supplémentaire du solide Van Der Merscht pour faire sauter le dernier verrou de l’ASM. Un cinquième essai pour le Stade Français qui peut savourer le premier bonus offensif de la saison. Éteint en deuxième mi-temps, Clermont n’inscrit aucun point.
Pour les Auvergnats le bilan est bien trop faible pour espérer faire un résultat dans la capitale. Bousculés en conquête, pris dans les rucks et trop indisciplinés, les Jaune et Bleu n’auront mis les Parisiens en danger que durant une quinzaine de minutes avant de ne faire que reculer et défendre. Un nouveau déplacement compliqué et bien difficile à expliquer qu’il faudra vite oublier pour se concentrer sur la réception des Bordelais leaders virtuels du Top 14 ce soir.

Pour l’ASM Clermont Auvergne
1.Falgoux, 2.Fainga’a, 3.Montagne, 4.Lanen, 5.Ceyte, 6.Hemery, 7.Tixeront, 8.Lee, 9.Jauneau (cap), 10.Urdapilleta, 11.Jurand, 12.Moala, 13.Darricarrere, 14.Delguy, 15.Newsome.
Remplaçants : 16.Massa, 17.Akhaladze, 18.Yato, 19.Fischer, 20.Bezy, 21.Belleau, 22.Fouyssac, 23.Ojovan.
Pour le Stade Français Paris
1.Alo-Emile, 2.Nicotera, 3.Melikidze, 4.Gabrillagues (cap), 5.Van Der Mescht, 6.Halaifonua, 7.Briatte, 8.Tanga, 9.Weber, 10.Carbonel, 11.Ezeala, 12.Delpouis, 13.Ward, 14.Machant, 15.Barré.
Remplaçants : 16.Peyeblanques, 17.Castets, 18.Turagacoke, 19.Chapuis, 20.Motassi, 21.Henry 22.Dakuwaka, 23.Gomez Kodela.