Les Auvergnats seront face à leur destin, samedi à 16h15 au Michelin, face à une équipe de Bristol avec qui ils devraient se disputer une place en phase finale de Champions Cup. Devant leur premier match couperet de la saison, les hommes de Christophe Urios veulent s’offrir des semaines supplémentaires. Cela passera par une féroce bataille autour de la possession de balle dont sont friands les joueurs de Bristol, second du championnat anglais.
Fritz Lee, le capitaine clermontois en Champions Cup, plante le décor à 48 heures de la réception des Bristol Bears : « c’est un match à la vie à la mort, tout simplement ! Nous sortons d’une rencontre face à Bath où nous n’avons pas été capables d’être assez performants sur nos points forts comme la conquête ou les ballons portés. Nous avons, en plus, ouvert la porte en début de rencontre en encaissant trop facilement deux essais. Cela ne pardonne pas : c’est le haut-niveau. » Irae Simone est dans la même ligne et si « la frustration à bien été là en début de semaine » comme le souligne Christophe Urios, son centre refuse les raccourcis trop faciles du carton rouge (qui a imposé une infériorité numérique durant plus de 50 minutes) … « il compte mais cela n’est pas une excuse. On doit élever notre niveau face à Bristol notamment derrière où nous devons être plus dangereux. Face à une équipe comme les Bears qui jouent beaucoup, et face à laquelle nous devons nous attendre à tout, nous devrons rester connectés défensivement et être beaucoup plus précis dans nos duels en un contre un. La semaine a été courte mais nous devons comprendre pourquoi nous n’avons pas été suffisamment efficaces dans notre jeu. On doit s’adapter vite et surtout montrer mieux dans un match capital qui se jouera devant nos familles et nos supporters. Ce sera un super challenge, aussi bien individuellement que collectivement ».

Selon le coach clermontois, Bath et Bristol sont des équipes assez différentes. « En effet, les joueurs de Bristol utilisent beaucoup moins le jeu au pied et sont portés par un collectif très orienté sur l’attaque où ils mettent beaucoup d’alternance. » Ainsi, la stratégie est toute trouvée pour Christophe Urios. « Dans ce genre de situations, il faut leur éviter d’avoir le ballon. Moins ils auront le ballon dans les mains, moins nous serons en danger. C’est pour cela que nous devons être beaucoup plus précis sur notre conservation de balle en mettant en place les systèmes qui nous permettent de le faire ». Rien n’a changé dans l’esprit du coach et surtout pas l’identité de l’équipe qu’il s’efforce de dessiner au fil des semaines. « On sait tous vers quoi nous voulons aller : le monstre à 16 pattes devant, la prise du centre du terrain et de la vitesse sur les extérieurs. Ça c’est l’objectif mais nous sommes encore frustrés de ce que nous produisons, il faut continuer à travailler. » Et pas question de cibler, l’un des rouages, pour Christophe Urios, l’entreprise est collective. « On a tendance à dire que l’ambition offensive dépend des trois-quarts, mais cela commence souvent devant. Tout le monde doit mettre l’autre dans de bonnes conditions pour que nous puissions nous exprimer avec le plus d’efficacité. » Et alors que le premier match éliminatoire de la saison approche à grands pas, seul le pragmatisme compte. « Samedi, seule la victoire comptera et même si ce ne sera pas suffisant, car tout ne dépend pas de nous, il faudra montrer que nous avons envie de faire un grand match et de nous qualifier ! »Ce sera le souhait des 18 000 supporters auvergnats qui pousseront derrière les Jaunards pour repousser les « Ours » de Bristol
