Les joueurs clermontois étaient ce jeudi sur la pelouse synthétique du stade des Gravanches où ils occuperont dans quelques mois la Cité du Rugby (actuellement en phase de construction) afin de se familiariser avec la surface rapide qu’ils retrouveront samedi au StoneX Stadium des Saracens pour l’ouverture de la Champions Cup.
Après deux déplacements compliqués au Racing et à Lyon, où ils n’avaient pas souhaité préparer leur rencontre sur le synthétique, les Auvergnats ont changé leurs habitudes et pris la direction des Gravanches pour une séance « vitesse » sur cette surface particulière. Un bon moyen de se familiariser à ce terrain et habituer les articulations avant le déplacement chez les Sarries qui jouent sur cette surface depuis leur arrivée dans le quartier de Barnet au Nord de Londres. Les Saracens furent d’ailleurs le premier club à évoluer sur une pelouse artificielle lorsqu’ils ont déménagé de l’historique Vicarage Road de Watford en février 2013. « On s’attend à ce que cela aille vite » confirme Baptiste Jauneau. « Sur cette surface tout doit être plus précis. Les erreurs sont plus difficilement rattrapables, les rebonds et les appuis sont différents » Préparer le déplacement chez les Saracens sur synthétique : « ce sont des détails en plus pour bien aborder cette rencontre », poursuit Selevasio Tolofua. « C’est un outil supplémentaire pour bien aborder ce match où nous savons que le niveau d’exigence va monter, comme la vitesse, les déplacements et le combat sur l’homme ». Face à une équipe des Saracens « qui se rapproche un peu de celle de Lyon au niveau des intentions » comme le fait remarquer le coach des Jaune et Bleu, Clermont devra mieux gérer ses entames de match sur cette surface particulière. « C’est une équipe qui va nous proposer beaucoup de vitesse. On devra répondre par notre volonté et l’envie de se faire mal. Si on a les mêmes intentions qu’à Lyon ce sera le même tarif. Si on arrive à rivaliser défensivement, il y a aura match ».
La compétition européenne dans son nouveau format raccourci à 4 journées ne laisse guère la place aux erreurs comme le rappelle le capitaine Baptiste Jauneau. « C’est un sprint de 4 matchs où il faut être précis et prendre un maximum de points. C’est très excitant et c’est aussi une compétition que le club et les supporters adorent : nous devons honorer cela en donnant le meilleur de nous-même. Nous allons rencontrer une équipe des Saracens forte sur ses bases mais surtout capable de mettre du danger partout et qui n’hésite pas à relancer du parking ! Ils possèdent beaucoup d’internationaux. Cela va ressembler à notre match de huitième de finale face à Northampton, l’an dernier. » « Le haut niveau se joue sur les détails, poursuit le troisième ligne centre. Cela se rapproche du niveau international, il faut être plus précis plus vigilants et plus disciplinés pour laisser le moins d’opportunités possibles aux adversaires. » C’est à ce prix et ses efforts que les Auvergnats réussiront leur entrée en Champions Cup et « rendront fiers leurs supporters » comme l’espère Selevasio. « Je suis passé par Toulouse, Toulon et Clermont, que des clubs dont l’importance de la compétition est fortement ancrée. On joue au rugby pour se rapprocher des grands matchs et partager nos émotions avec les supporters. » La Champions Cup est un format idéal pour cela autant faut-il lancer la saison de la meilleure des manières. « Les premiers matchs sont importants, les premiers points essentiels sur une compétition courte. Nous voulons bien aborder notre entrée et se servir de cette compétition pour grandir ». Individuellement, les joueurs iront chercher un maximum de détails mais collectivement le coach auvergnat attend aussi de son groupe que la Champions Cup soit un tremplin pour certains. « On prépare la coupe d’Europe mais aussi la suite. Tout le monde aura des opportunités et ceux qui sont sur le terrain devront les prendre ». Tous semblent dans les starting-blocks, départ de la course à la qualification : samedi à 14 heures (HF) sur la pelouse du StoneX Stadium.