
Avec un seul point pris sur les trois premiers déplacements de la saison, les hommes de Jono Gibbes savent qu’ils doivent faire mieux pour rester dans les 6 premières places du classement. Bien trop respectueux de cette équipe de l’USAP qui a successivement fait tomber Castres et Toulon à Aimé-Giral, les Clermontois savent que leur voyage en Catalogne n’aura rien d’une visite touristique. C’est à un très gros défi qu’ils se préparent.
Sébastien Bézy et Arthur Iturria partagent le même constat à savoir que « la qualification nécessite d’aller s’imposer à l’extérieur » et « que deux des trois premières opportunités face à Paris et Toulon ont laissé des regrets. » Pour l’USAP, le problème est tout autre selon Jono Gibbes qui sait que « cette équipe de Perpignan joue une grande partie de sa saison sur la qualité de ses réceptions à Aimé-Giral » Tout l’enjeu de cette rencontre sera de savoir qui de celle « qui à l’intention » ou de celle « qui doit » saura se donner les moyens de valider ses objectifs lors de cette 7ème journée de TOP 14. Pas question donc de parler de victoire « impérative » à Jono Gibbes qui réagit aussitôt. « Parler de victoire impérative : c’est manquer de respect vis-à-vis de l’USAP qui a toujours défendu avec honneur et beaucoup de valeurs son terrain comme face à Toulon ou Castres qui y sont déjà tombés cette saison. » Le coach rappelle également que la liste est bien plus longue si on revient à la saison dernière où Toulouse, la Rochelle, Bordeaux, le Racing et eux-mêmes sont repartis de Perpignan comme ils sont venus. De la saison dernière, il n’en dira pas beaucoup plus si ce n’est le souvenir d’avoir vu « une équipe catalane croire en elle et défendre avec l’appui de son public son stade jusqu’au bout ».
Parler de victoire impérative : c’est manquer de respect vis-à-vis de l’USAP qui a toujours défendu avec honneur et beaucoup de volonté son terrain à l’image de Toulon et Castres qui y sont déjà tombés cette saison.

Pour espérer convertir les intentions en points, les Auvergnats ont « bien bossé toute la semaine » selon leur capitaine Arthur Iturria qui connait bien les ingrédients nécessaires à un déplacement ambitieux. « Quand tu veux faire un bon résultat à Perpignan, il ne faut pas se déplacer avec l’ambition de faire des choses extraordinaires ou de vouloir révolutionner le rugby, il faut bien faire les choses simples et y mettre beaucoup de volonté et de détermination. » Ainsi, comme souvent à l’extérieur, la conquête, la solidarité, l’agressivité et la discipline seront des incontournables. « L’entame sera également un moment important » poursuit Sébastien Bézy. « Il faudra être capable de résister à la Furia Catalane » … et à ce bouillant public auquel les Clermontois ont initié les nouveaux venus dans le Top 14. « Nous leur avons fait voir quelques vidéos »détaille le demi-de-mêlée clermontois « pour qu’ils puissent s’imprégner de ce qui les attends. Aimé-Giral est un stade spécial où il peut y avoir beaucoup de bruit et d’agitation. » Les Clermontois devront en faire abstraction pour maîtriser leur rencontre et pour imposer leur pression aux Catalans. « Quand on joue dans un stade comme Aimé-Giral, il faut savoir utiliser la pression du lieu » explique Jono Gibbes. « Même si la pression est négative, il faut parvenir à s’en servir. Jouer dans des stades qui portent un tel héritage, c’est une chance pour les joueurs et cela même si nous nous attendons à un match très difficile, à un très gros défi. »Comme toujours à Perpignan, les chocs seront épais, les zones de contact bouillantes… « et les opportunités rares » complète Jono Gibbes. « Nous savons que nous n’aurons probablement pas 50 occasions de faire la différence. Il faudra simplement être capables de prendre les bonnes opportunités lorsqu’elles se présenteront à l’image des Toulousains qui ont été impressionnants de réalisme en nous punissant à chacune des occasions qu’ils ont eu de le faire. »
Au cœur du premier bloc, les Jaune et Bleu ont une belle opportunité de « franchir un cap » comme l’espère Arthur Iturria. Pour y parvenir, la marge sera fine et l’engagement devra être total sur une pelouse catalane toujours aussi difficile à conquérir et où beaucoup se sont cassés les dents.