Après quelques jours de pause autour des fêtes de Noël, les Clermontois sont revenus sur le terrain d’entrainement pour préparer la réception du Stade Toulousain qui ouvrira l’année 2023. Face au leader incontesté du championnat, tous savent qu’ils doivent produire leur meilleur match de la saison pour partir du bon pied. Ils devront aussi inverser le rapport de possession de balle trop défavorable à Brive pour espérer tenir face à l’armada toulousaine.

Même si la déception est toujours latente après la défaite à Brive ou ils n’ont finalement été menés au score qu’à la 89ème minute de jeu, tout n’est pas à jeter de la dernière sortie des Jaune et Bleu. Avec près de 230 plaquages effectués, la défense de Clermont a été extrêmement sollicitée (record de la saison en championnat) et a fait « du bon boulot » selon l’entraineur clermontois qui a souligné « l’implication et l’engagement » de ses hommes. « On n’a pas souvent été mis en danger par les Brivistes » reconnait même le talonneur clermontois qui embraye aussitôt sur la gestion de ces dernières minutes « où l’indiscipline a couté cher ! ». « Nous avons remis les Brivistes dans le match en faisant des fautes stupides. Les 3 premières pénalités sont évitables, nous sommes loin de notre ligne et il n’y a pas de danger, on a clairement manqué de lucidité. » Les Auvergnats ont également manqué de ballons (notamment) en seconde période. « Notre défense a été performante mais nous avons clairement trop défendu ! » regrette Jono Gibbes. Dans des conditions météorologiques compliquées, les choix stratégiques étaient clairs poursuit le talonneur de l’ASM « Il n’était pas question de s’exposer dans notre camp mais de tenter de mettre de la pression sur les Brivistes sur nos possessions » sauf que dans le camp corrézien, elles ont été trop rares (30% de possession sur l’ensemble du match). « Nous n’avons pas eu suffisamment de bonnes possessions dans le camp adverse pour mettre de la pression sur les Brivistes. » Le constat de Jono est aussi froid que juste « dans notre sport le droit à la victoire n’existe pas, tout se mérite. »

Quand la qualité de l’adversaire décontextualise la situation…

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Avant de recevoir les Toulousains, les Clermontois savent qu’ils vont devoir se montrer plus entreprenants qu’ils ne l’ont été. « Personne ne se fait d’illusion, même si notre défense a envoyé de bon signaux et est un facteur de confiance depuis le début de la saison, nous savons que si nous sommes obligés de défendre 80 minutes face à Toulouse, nous ne tiendrons pas. Il va falloir se créer des opportunités, garder le ballon, jouer les coups et pas simplement défendre. » Car la ligne d’attaque des Rouge et Noir bourrée d’individualités et portée par une philosophie résolument offensive reste une référence dans le rugby hexagonal dont tous les clubs se méfient concède l’entraineur clermontois. « Face à Toulouse qui possède une ligne d’attaque exceptionnelle, le plus important est de rester connectés les uns avec les autres. Ils mettent beaucoup de menaces sur le terrain et sont particulièrement efficaces sur le jeu de transition. Il faut impérativement rester ensemble et contrôler collectivement... mais encore une fois, si nous défendons 80 minutes ce sera trop » se répète Jono Gibbes. « Le mental est bien là, on a faim et nous serons prêts » assure Yohan Beheregaray qui refuse de se focaliser sur le classement bien plus concentré sur le match de dimanche. « Le classement est encore bien trop serré, nous sommes à 4 points du sixième et pas si loin des dernier… mais peu importe la situation quand tu reçois le Stade Toulousain tu dois, de toute façon, jouer ton meilleur match pour rivaliser. » « Toulouse provoque la meilleure performance », confirme Jono Gibbes, « je n’ai aucun doute, dimanche les joueurs seront prêts et cela quelle que soit l’équipe alignée de notre côté ou en face. » « Au même titre que La Rochelle ou les Stormers, la réception du Stade Toulousain est le match que tout le monde veut jouer, c’est pour des moments comme ceux-là que nous jouons au Rugby, pour affronter les meilleurs. » Dans un stade Michelin qui ne manquera pas d’afficher « complet » pour la nouvelle année, Yohan Beheregaray se veut fédérateur et déterminé. « On aura besoin de tout le monde, des supporters qui nous suivent et poussent avec nous. Ils peuvent être sûrs que nous ne lâcherons rien ! » Rendez-vous le 1er janvier à 21 heures au Michelin.