Pour recevoir le Castres Olympique, demain à 17 heures au Michelin, les Jaune et Bleu ont besoin de retrouver de la confiance et de la connexion. Après une bonne semaine de préparation selon le coach, l’ASM a besoin d’un bon résultat demain pour sa première à domicile.  

Le capitaine clermontois, Arthur Iturria, n’a pas caché sa frustration après le déplacement à Lyon où il n’a joué qu’une vingtaine de minutes. « J’aurais aimé être sur le terrain plus longtemps, maintenant, il faut penser au match de demain, je suis impatient. » La frustration tient aussi dans le contenu de la dernière rencontre qui reste en dessous des attentes clermontoises. « Notre discipline n’a pas été où elle devrait être, nous n’avons pas été suffisamment performants en conquête. Nous ne sommes pas encore une équipe solide et fonctionnons trop en dents-de-scie. Il va falloir redoubler d’envie et de cœur pour défendre le Michelin face au CO ». Une équipe de Castres « que connaît par cœur » Christophe Urios où il a œuvré 4 saisons (champion de France en 2018). « La semaine dernière, ils étaient un peu comme nous, sous pression. Ils sont parvenus à gagner en étant menés 12-0, cela prouve les ressources dont ils disposent. Ils vont venir libres ici au Michelin, pour tenter un coup. Je sais que leur état d’esprit est remarquable notamment dans le combat. Il va falloir que nous répondions dans les luttes aériennes et au sol. » « Il est évident que c’est un match important pour la suite de la saison », poursuit Sébastien Bézy. « Nous avons clairement besoin de retrouver de la confiance, cela fait un peu tout. L’enchainement de défaites a été préjudiciable, à nous de vite sortir de cela en réussissant notre entame de match. » 11^ème du Top 14 à un point des Castrais (10^ème), Clermont cherchera « un bon résultat, avant un bon match » insiste Christophe Urios. « Nous en avons besoin pour remonter au classement » souligne le demi-de mêlée.

Pendant que Christophe Urios s’impatiente de découvrir le Michelin, Arthur Iturria veut à nouveau lui donner une dimension particulière dans l’esprit de son équipe. « Il faut que nous reprenions conscience de ce que jouer ici représente. Nous devons un peu sacraliser notre stade. Y gagner, c’est normal… perdre cela ne doit pas l’être et cela fait déjà deux fois de trop. » « On doit tous être branchés ensemble, tous focalisés sur la même envie de défendre le Michelin. » « C’est vrai que parfois j’ai l’impression que nous ne sommes pas toujours connectés », poursuit l’entraineur clermontois. « On travaille sur la recherche de cette connexion sur le terrain mais la réponse doit être collective. Je suis impatient de découvrir l’environnement de ce stade, mais j’attends aussi de voir le comportement du groupe et la manière qu’ils vont avoir de réagir. Nous avons conscience d’avoir déçu nos supporters, mais nous avons besoin d’eux, nous allons avoir besoin de les sentir avec nous. C’est de notre responsabilité de créer l’atmosphère pour se sentir bien au Michelin ». Et pour accompagner cette première Christophe Urios pourra compter sur le troisième ligne fidjien, Peceli Yato, l’un des chouchous du public auvergnat. « C’est une bonne nouvelle, Peceli représente tout ce qui faisait la force de Clermont : la force de pénétration, la puissance et la capacité à briser les défenses. Dans la mesure où il est ok, il ne faut pas se poser de question et le mettre sur le terrain. On me parle de déficit de puissance mais avec Yato, George, Irae et Fritz pour ne citer qu’eux, cela me parait bien complémentaire ». C’est du terrain que viendra la réaction et le regain de confiance. Clermont a grillé tous ses jokers et sait que « l’équipe devra se battre tous les week-end » comme l’affirme son capitaine. Le premier combat est programmé demain à 17 heures sur la pelouse du Michelin, face à une équipe castraise qui ne se manque que rarement dans ce domaine.