Clermont retrouvera le Michelin samedi. Le public sera au rendez-vous puisque le premier « guichets fermés » de la saison est annoncé. Un parfum de « grand match » flotte dans le ciel ensoleillé qui surplombe Clermont. Benjamin Urdapilleta, Etienne Fourcade et Christophe Urios se sont exprimés face à la Presse : extraits…
Etienne Fourcade
« Des tribunes c’est assez frustrant de constater que nous sommes depuis plusieurs saisons trop différents entre l’extérieur et le domicile. Je connais le problème mais nous n’avons pas encore trouvé les solutions. On manque encore de constance sur 80 minutes et les moindres erreurs nous font baisser la tête. On sait que les Bordelais se nourrissent des ballons perdus, ils ont marqué 17 essais cette saison sur Turnover, il faudra élever notre niveau de précision et mettre l’intensité que nous sommes capables de mettre au Michelin. La pression est constante dans ce championnat, on a envie de bien finir ce premier bloc en étant dans les clous de notre objectif. Nous devons parvenir à trouver ce petit déclic qui sera capable de débloquer notre rugby et pour que ce que nous produisons en semaine se retrouve sur le terrain le weekend. »
Benjamin Urdapilleta
« A la maison, pour l’instant on gagne les matchs même si tout n’est pas encore parfait.
On se prépare comme si on devait faire un test match. Les Bordelais sont capables de gagner partout comme ils l’ont prouvé à Toulouse. Il va falloir être dans un grand jour, car face à une équipe comme ça, en pleine confiance, si tu n’es pas au rendez-vous tu passes à travers. C’est excitant de jouer des maths comme ceux-là face à une grande équipe, à la maison dans un stade à guichets fermés, à 14h30 et avec du soleil… J’adore ce type de rencontres, je sais qu’il ne m’en reste pas beaucoup alors j’essaye d’en profiter au maximum. Je n’ai aucun doute sur le niveau que nous pouvons avoir, il faut juste que nous soyons au maximum dans l’agressivité, la concentration et la détermination pour faire un grand match demain au Michelin. On sait que les rucks seront déterminants. Dans notre jeu si nous n’avons pas de très bons rucks, rapides, on ne peut rien mettre en place. Ce sera une donnée importante du match. »
Christophe Urios
Le début de la semaine a été émotionnellement dure car on avait mis beaucoup d’investissement pour finalement en prendre 30 au Stade Français…Les mecs ont été marqués, il a fallu digérer tout cela pour repartir. On s’est rendu compte qu’on ne donnait pas assez, à l’extérieur on reste dans une zone de confort, il faut faire beaucoup plus. Demain, l’adversité sera l’intensité d’un match à l’extérieur car l’opposition de Bordeaux sera bien au-dessus de Pau ou de Vannes. Cette, semaine, j’ai senti de l’orgueil que je ne sentais pas forcément avant. Il y a eu plus de prises de parole, de mecs qui s’expriment, de l’agacement même lors des entretiens individuels… Pour moi ce n’est pas négatif, c’est de l’orgueil cela fait partie du compétiteur. Demain, je veux une équipe qui se rebelle. Bordeaux est une équipe qui a l’habitude de nous battre, il faut que demain nous stoppions ça ! Il faut mettre fin à cette impression que ces mecs viennent chez nous et l’emportent. Il faut aussi que nous fassions plus, le sens de l’effort doit être supérieur, sur les courses de soutien, les chasses, la défense. Il faut aussi que nous jouions notre Rugby…pour l’instant je ne l’ai toujours pas vu, avec une conquête solide qui distribue de bons ballons, une prise de l’axe suffisamment forte pour nous mettre dans le sens de l’avancée et des pétards allumés par notre champ profond : ça c’est le rugby que nous voulons faire ! Demain nous serons face à nos responsabilités et quand tu es quelqu’un : c’est ce qu’il y a de plus chouette ! »