Après Dublin, c’est un autre voyage tout aussi périlleux qui attend les hommes de Christophe Urios, samedi au bord de l’Atlantique où ils défieront le Stade Rochelais et son stade Marcel-Deflandre.Toujours pas décidé à « faire du tourisme » Clermont se prépare avec sérieux en s’appuyant sur le caractère affirmé dans le jardin du rugby irlandais. Ça risque d’être à nouveau très costaud…

 

« Tout le monde nous voyait en prendre 50 au Leinster » introduit Julien Laïrle « ça fait plaisir de voir l’intensité que les garçons ont mis sur le terrain. Ce sont des matchs où si tu te regardes les pompes cela ne sert à rien, mais de la façon où nous l’avons abordé : celui-là nous fera progresser ». Les Auvergnats ont ainsi renforcé la confiance acquise depuis quelques semaines et même « si la frustration est tout de même là car on meurt à un petit point » comme le rappelle Barnabé Massa « on fait tout de même un sacré match et nous pouvons être fiers de nous ». C’est donc la tête haute que les Jaune et Bleu ont regagné l’Auvergne et ont basculé aussitôt sur leur prochain match où cela ne s’annonce pas vraiment plus simple d’après la description faite par l’entraineur des avants de l’ASM. « C’est une équipe assez frontale qui joue sur ses points forts, avec de gros porteurs de balle et des joueurs dominants dans les collisions. Ils ont une conquête très performante à l’image des mauls et de la mêlée. Ils ont un paquet d’avants qui est redevenu homogène depuis le début de saison et qui est également capable de faire les différences sur les extérieurs ». Une formation qui ressemble beaucoup plus à Clermont qu’au Leinster et dont l’opposition s’annonce comme un très solide bras de fer.

Pour l’appréhender de la meilleure des manières, la vidéo du match au Leinster a ciblé quelques axes d’amélioration comme le révèle Julien. « L’attitude et l’état d’esprit ont été remarquables mais on doit, pour se rapprocher des grandes équipes, être plus efficaces à la fois dans nos trente mètres où nous avons eu du mal à sortir de notre camp et aussi dans la zone de décision dans les 22 derniers mètres nous ne sommes qu’à 17% d’efficacité. Sur des matchs de haut niveau comme ça où nous avons 2 ou 3 opportunités ce n’est pas suffisant. » « Il faut être encore plus précis, poursuit le talonneur. Ce sera pareil cette semaine face à la Rochelle, on doit se préparer à livrer un gros combat ». C’est une équipe très dense, donc le jeu devant sera primordial. Il va falloir que l’on trouve des moyens pour les faire déjouer. » Et dans le contexte périlleux qui attend les Auvergnats à Marcel-Deflandre où les Rochelais se sont inclinés lors de leur dernier match de Top 14, ils devront s’appuyer sur leur défense qui a montré samedi à Dublin de solides garanties. « C’est vrai que l’on retrouve depuis plusieurs semaines des connexions intéressantes », reconnait Julien Laïrle. « Nous étions partis du constat que lorsque tu prends 30-35 points par semaines, ce n’était pas facile d’aller marquer 35-40 points pour l’emporter. Nous ne pouvions pas passer notre temps à courir après le score, nous avions besoin de montrer qu’en termes d’état d’esprit et d’équipe nous étions capables d’être plus durs, moins faciles à franchir. Toutes les équipe de haut niveau ont un socle fort avec une grosse défense, une bonne conquête et une discipline de haut niveau… nous en avons pris conscience et on a entamé un vrai changement qui commence à nous donner de la confiance ». « Le travail commence à payer et cela renforce notre envie d’avancer ensemble » résume Barnabé. Et il n’y a aucune raison de s’arrêter en si bon chemin même si celui que se présente au bord de l’Atlantique sera tout aussi rocailleux de celui de la mer d’Irlande…