33 ans après, l’Aviron Bayonnais fait son retour en phases finales du championnat de France de Rugby. Seul club du Top 14 à avoir conservé son invincibilité à domicile en 2024-25, les Basques confirment leur montée en puissance au fil des saisons en s’appuyant sur leurs performances à domicile où ils ont pris 54 des 68 points leur permettant d’obtenir la réception des Auvergnats, vendredi soir lors de leur premier match de barrage du Top 14.
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Les Bayonnais ont été solides à Jean-Dauger tout au long de leur saison à l’image du dernier match face à des Toulonnais qui avaient à cœur de bien finir et d’engranger de la confiance avant d’attaquer les phases finales. Les Basques, fidèles à leurs habitudes ont assez peu tenu le ballon (48%) mais occupé le terrain (54%) grâce à la longueur et la précision de leur jeu au pied. Ils ont également été beaucoup plus efficaces que les Toulonnais en inscrivant deux fois plus de points en moyenne lors de leurs entrées dans les 22 mètres adverses et cela même si les Toulonnais ont battu deux fois plus de défenseurs que les Bayonnais (34 contre 17). Les Clermontois peuvent ainsi se préparer à une vraie guerre stratégique et un rude affrontement sur la ligne d’avantage où se jouera probablement ce barrage. Avec plus de 20 000 m gagnés cette saison au pied (Joris Segonds est le joueur qui a gagné le plus de mètres au pied cette saison : 7745m), les Basques ont l’habitude d’inverser la pression et jouent assez peu dans leur propre camp. La conquête et la discipline qui seront déterminants en phases finales n’ont pas été si réguliers cette saison pour une équipe comme pour l’autre (81% des touches et 85% des mêlées pour les Basques contre 87% des touches et 80% des mêlées pour l’ASM). La précision dans ce secteur comme la discipline (les Bayonnais ont été sanctionnés 15 fois face à Toulon) seront primordiaux.

 

Si collectivement l’expérience des phases finales est plutôt du côté clermontois avec une grande expérience « club » des phases finales que les Basques retrouvent après 33 années de disette (dernier match éliminatoire de championnat de France en 1992), sur le plan individuel la différence est moins sensible puisque seule une poignée de Clermontois ont déjà participé à aux phases finales de Top 14. C’est également le cas à Bayonne où, mis à part les anciens clermontois (Camille Lopez et Arthur Iturria ), rares sont les Bayonnais à avoir connu l’ambiance des phases finales (hormis Joris Segonds, Maxime Machenaud et Baptiste Chouzenoux).

 

Parmi les hommes forts de l’Aviron, derrière les artilleurs que sont Camille Lopez, Joris Segonds, Maxime Machenaud ou Guillaume Rouet, les Clermontois devront particulièrement surveiller la pépite Serili Maqala. Le centre fidjien et meilleur marqueur du club avec 11 essais ( 3ème du Top 14 derrière Gael Drean et Louis-Bielle Biarrey) est l’attaquant le plus dangereux de l’Aviron avec déjà 21 franchissements, 76 défenseurs battus et 18 offloads. Habituellement accompagné de l’international anglais Manu Tuilagi, qui évolue dans un registre beaucoup plus frontal, le fidjien pourrait être obligé de trouver un autre coéquipier après la blessure aux côtes de l’Anglais (qui reste toutefois à confirmer après une annonce rapide de forfait en début de semaine…) Quoi qu’il en soit un grand combat attend les Auvergnats dans le temple du Rugby basque où résonnera la Peña Baiona quelques minutes avant le coup d’envoi de ces phases finales 2025 de Top 14.