Toute cette semaine, les Clermontois sont sur les hauteurs des monts du Vivarais, en Haute-Loire, où ils travaillent d’arrache-pied dans le cadre privilégié du Chambon sur Lignon. Au-delà du cadre et de l’accueil toujours chaleureux de Guillaume Chazot du Bel’Ô, spécialiste dans la réception des équipes professionnelles (Football, Rugby, etc…), le contenu est bien plus solide avec de grosses journées de travail durant lesquelles les Auvergnats emmagasinent du physique et du rugby…beaucoup de rugby.

Le Xv de France y avait préparé la Coupe du monde en 2011, les Jaune et Bleu avaient découvert les lieux en 2015, l’hôtel Bel’Ô de Guillaume Chazot est un haut lieu du stage sportif dont l’AS Saint-Etienne, le LOSC, le Red Star, le Clermont-Foot et bien d’autres ont leurs habitudes. Il faut dire que l’altitude vivifiante au cœur du massif du Vivarais (1000m), le savoir-faire des équipes du Bel’Ô, la qualité des installations sportives avec une pelouse remarquable ainsi que la nouvelle salle de musculation du complexe municipal ainsi que la météo de cette fin septembre sont des atouts de poids pour faire de la petite ville de Haute-Loire un endroit idéal pour se préparer à reprendre la compétition à l’instar de Font-Romeu dans les Pyrénées ou Tignes dans les Alpes. Toutes les conditions sont ainsi réunies pour faire de ces quelques jours en Haute-Loire une plage de travail idéale au cœur de cette deuxième préparation de saison. Et du travail, les hommes de Christophe Urios n’en manquent pas avec des journées bien remplies où le travail physique s’enchaîne avec du rugby à haute intensité.

 

« Nous sommes là pour travailler notre fond de commerce » explique Paul Jedrasiak. « Nous avons besoin de mettre à profit cette période pour que tout le monde soit complètement à l’aise avec tout ce que nous devons faire sur le terrain que ce soit la défense, la conquête, nos lancements…tout ce qui constitue notre Rugby ». A voir l’intensité et la débauche d’énergie déployées par les Clermontois au pied de la forêt de sapins qui domine le stade du Chambon où s’échinent les hommes de Christophe Urios, on mesure les effets de cette mise au vert pour la suite de la saison comme l’espère Christophe Urios qui maîtrise la nuance sur le « luxe » de cette préparation. « Ce n’est pas un luxe  mais plutôt une aubaine d’avoir un période comme celle-ci qui nous permet de travailler en profondeur. Nous avions des manques physiques sur les premiers matches de la saison. Nous avons mis en place un programme dur sur ces 3 premières semaines de préparation et nous sommes contents de voir que les mecs bossent bien. »

 

Le rugby reste bien évidement au cœur de cette phase de préparation avec des séquences très intenses comme celle d’hier devant l’école du village voisin d’Araules qui avaient rallongé la pause méridienne pour donner du sens au projet « Rugby » de leur cycle. Ce stage est également l’occasion idéale de rapprocher les blessés du collectif en les intégrant davantage dans une vie de groupe qui se prolonge au-delà des horaires habituels des semaines traditionnelles. Ce fameux « vivre ensemble » qui se tisse dans les parties de cartes du Bel’Ô où lors les rencontres de ping-pong improvisées sur la terrasse … et qui formera ce socle « commun » solide lorsque l’équipe traversera des moments où elle aura besoin de cohésion et de solidarité durant les 15 semaines de matchs consécutives qu’elle devra affronter à partir du 29 octobre. Tout cela se construit maintenant, par de la sueur sur la pelouse du Chambon … et des rires dans les endroits de vie du Bel’Ô.