Les Clermontois ont repris le chemin de l’entrainement après leur succès face à Bayonne, samedi dernier au Michelin. Une grosse séance de travail à haute intensité où les hommes de Christophe Urios ont ciblé la défense et l’agressivité. Deux domaines forcément clés avant de se déplacer chez une équipe montpelliéraine blessée qui aura à cœur de redresser la barre à domicile devant leur public. Julien Laïrle, le spécialiste des avants et de la défense dresse le programme et les objectifs de la semaine. 


« Pas de grandes équipes sans grands avants » le principe sort tout naturellement de la bouche de Julien Laïrle le technicien en charge du domaine au Michelin. Revigoré après la prestation de ses hommes, la semaine dernière face à Bayonne, il n’oublie pas le dernier déplacement dans le Rhône avant de se projeter sur celui de samedi au bord de la Méditerranée. « Nous étions passés au travers à Lyon, notamment au niveau du travail et de la défense. Notre match de reprise était trop attentiste, subissant comme cela avait déjà été le cas à Oyonnax. On ne peut pas se permettre d’être comme ça. Cela a été notre message toute la semaine. Nous avons fait un bon match mais l’état d’esprit se mesure surtout sur les performances à l’extérieur. On attend avec impatience le match à Montpellier comme un nouveau révélateur ». Conscient que la performance collective passera par les préceptes associés à ceux des voyages : le combat, la conquête et la défense, Julien attend encore mieux.

 

« On doit désormais être capables de tenir un match, d’être au contact jusqu’à la fin pour être en mesure de faire basculer la rencontre sur la fin. Pour l’instant on tient 60 minutes puis on prend 15-20 points dans les 20 dernières minutes. Dans l’état d’esprit on n’a pas encore été assez durs, pas assez forts. Ce sera notre gros test cette semaine : être capables de jouer le match jusqu’à la fin, ne jamais lâcher, être dans le combat ». Un travail de longue haleine que les Auvergnats préparent à la sueur de leur front dans le rythme soutenu qu’entretiennent les deux animateurs de la séance à haute intensité Frédéric Charrier pour l’attaque et Julien Laïrle pour la défense.

Au bon souvenir de ses cours de mathématiques, Julien manie la métaphore pour décrire le contraste entre les réceptions et les déplacements. « A la maison nous sommes capables d’être exponentiels, à l’extérieur nous sommes encore sur un modèle sinusoïdale… » Pour lisser ces deux courbes et tendre vers la sigmoïde, cette courbe parfaite qui tend vers le plateau haut, l’axe de travail est clair. « On ne doit pas laisser de points faciles. Nous devons être encore plus durs que cela. Ce n’est pas possible de prendre des points aussi faciles que ceux que nous avons pris à Lyon. Tout doit être difficile pour nos adversaires, ici au Michelin mais aussi à l’extérieur ».

Dans les contacts, les duels, les déplacements et l’enchaînement des tâches, rien n’a été laissé au hasard dans la séance de travail des Jaune et Bleu, cet après-midi. Les voyages se préparent en semaine…