Bien difficile de bousculer les Basques de l’Aviron sur leur pelouse de Jean-Dauger. Depuis leur retour dans l’Elite, ils n’ont concédé qu’une seule défaite à domicile (et encore pas vraiment … à Anoeta). Parfois chahutés, les Basques ont toujours su trouver les ressources pour renverser la table dans les derniers instants afin de conserver leur invincibilité. Les Clermontois avaient payé pour savoir l’an dernier…

 

Il ne reste plus que deux clubs invaincus à domicile cette saison après 14 journées de championnat. L’Aviron Bayonnais fait partie de ceux-là (avec le Stade Toulousain). Cela place le niveau de difficultés au moment d’aborder le déplacement à Jean-Dauger. Et cela même si les Basques accusent un léger recul vis-à-vis de la saison dernière où ils totalisaient 7 points de plus au classement (et 4 positions, ils étaient alors 5ème… une place dans le Top 6 qu’ils sont parvenus à conserver s’offrant pour la première fois de leur histoire la Champions Cup). 
La différence réside principalement à l’extérieur où ils avaient réussi à gagner une rencontre et arracher un match nul, alors qu’ils courent toujours, cette saison, après un résultat loin de leur jardin de Jean-Dauger (8 matchs / 8 défaites et 3 bonus défensifs). Car à domicile, rien ne change vraiment. Gagner à Bayonne relève de l’exploit. Personne ne l’a encore fait cette saison et cela même si le Racing et Oyonnax sont parvenus à faire trembler les joueurs de l’Aviron qui ont dû puiser au plus profond de leurs ressources pour inverser la situation dans les dernières minutes (2 essais dans les 8 dernières minutes pour la victoire 27-23 face au Racing et un essai à la 70e après avoir été menés toute la rencontre face à Oyonnax : victoire 21-17). A domicile, Bayonne est un vrai bloc articulé sur des fondamentaux solides avec une touche à 82% de réussite et une mêlée à 87%, ainsi qu’une réussite au pied insolente (91% d’efficacité) qui encourage les adversaires à la discipline s’ils ne veulent pas se faire punir par la botte de Camille Lopez plus précise que jamais (91% cette saison et déjà 121 points inscrits face aux perches).


Des individualités qui portent le collectif

 

Désolé nous ne trouvons pas l'image

Derrière le collectif de l’Aviron, quelques joueurs se distinguent… à commencer par l’ancien clermontois Camille Lopez qui est, aujourd’hui, le deuxième joueur le plus utilisé du championnat avec 1067 minutes jouées (14 titularisations sur 14 possibles et une moyenne de 76 minutes par match). L’ouvreur formé à Mauléon règne sur le jeu de l’Aviron avec une influence colossale notamment dans le jeu d’occupation et le money time où il a été à l’origine de quelques retournements de situation mémorables. Il est aussi le joueur qui utilise le plus le jeu au pied du championnat avec 150 coups de pied tapés et plus de 5000 mètres de terrain gagnés… bien loin devant le Palois, Joe Simmonds, ou le Castrais, Pierre Popelin. Dans le fond du terrain Cheikh Tiberghien fera également partie des joueurs à surveiller puisque l’ancien auvergnat est parmi les meilleurs relanceurs du championnat avec 1153 mètres parcourus (3ème du Top 14). La touche offrira également un beau terrain d’affrontement entre Arthur Iturria (le meilleur contreur du Top avec 11) et les sauteurs auvergnats (parmi les plus efficaces du championnat). 

Samedi, sur l’une des pelouses les plus difficiles à conquérir du Top 14 où les Auvergnats s’étaient cassés les dents l’an dernier en fin de saison après avoir tenu le score durant 76 minutes (avant de s’incliner 21-18 après une pénalité à la sirène), ils devront se montrer très solides pour contenir une équipe basque qui ne baisse pas plus les bras que son public ne perd de la voix…