2 mois après leur dernier match de Top 14 sur la pelouse d’Aimé-Giral, les Sang et Or préparent leur retour (et aussi le premier match sous l’ère Laurent Labit) devant le public catalan. Une nouvelle montée en pression que les joueurs de l’USAP, toujours à la recherche de leur première victoire en championnat, sont allés préparer de l’autre côté de la frontière espagnole, sur les contreforts d’Olot. Un stage de 3 jours qui rappelle ceux de Matemale où les Perpignanais avaient l’habitude de préparer leurs gros rendez-vous… celui de samedi soir en fera partie.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis le dernier match de Top 14 des Sang et Or sur leur pelouse d’Aimé Giral : une suspension de terrain (après des incidents survenus après la rencontre face au Racing 92 fin septembre), l’arrivée d’un nouveau staff dirigé par Laurent Labit, le retour des internationaux et l’arrivée de deux nouveaux ouvreurs, Benjamin Urdapiletta et Hugo Reus. Après une campagne en Challenge européen qui aura permis aux Perpignanais de reprendre goût à la victoire face aux Dragons de Newport, Laurent Labit a décidé de changer les habitudes en quittant le centre d’entrainement de l’USAP afin d’aller préparer la rencontre face aux Clermontois de l’autre côté de la frontière espagnole. Un mini stage de cohésion afin de préparer un bloc de matchs dense qui s’étirera jusqu’à la fin du mois de janvier. D’ici là, l’USAP aura reçu l’ASM, le Stade Toulousain (avec au milieu un déplacement périlleux à Toulon), un nouveau bloc européen puis la réception de Montauban et le déplacement au Racing. Coincé dans le fond du Top 14 avec un seul point au classement (et 6 points de retard sur les Montalbanais) Perpignan entame sa mission survie visant un rapprochement voire un dépassement des Tarn-et-Garonnais avant la trêve du Tournoi du des Six Nations (début février).
Les premiers signes du changement sont visibles du côté de la Catalogne où Laurent Labit et ses adjoints posent leur patte sur les principes de jeu des Sang et Or. Fidèle à ses principes, l’ancien architecte du CO, du Racing 92 ou de l’équipe de France est un adepte du jeu de dépossession avec un jeu au pied susceptible d’écarter la pression dans son camp ainsi qu’une défense agressive et intraitable. Ce n’est pas innocent, si Laurent Labit a sorti de sa retraite Benjamin Urdapilleta ou a récupéré au voisin montpelliérain Hugo Reus, tous deux dotés d’un jeu au pied capable de répondre aux exigences du tacticien. Les Catalans pourront également compter sur l’ancien aurillacois Antoine Aucagne remis de blessure et privé du début du championnat. C’est dans ce contexte de changement mais aussi de retrouvailles avec un public catalan toujours aussi chaud que la rencontre de samedi se déroulera dans une Aimé-Giral incandescent où tous n’attendent qu’une seule chose « gagner ». Dans une terre où le combat est historique, nul doute que Laurent Labit prépare ses hommes à être au niveau de l’évènement. Les Clermontois devront, aussi, être à la hauteur de celui-ci et faire bloc face à des Sang et Or probablement survoltés qu’il faudra parvenir à contenir et faire douter pour empêcher le stade de bouillir.