Dans le match une bonne mi-temps, les Jaune et Bleu ont été punis lors de la dernière demi-heure par le réalisme des Rouge et Noir qui se sont nourris des imprécisions auvergnates. C’est à la fois sévère au tableau d’affichage en regard à l’intensité et aux phases de pression imposées aux Toulousains mais cela montre aussi le niveau de précision et de lucidité que cette jeune équipe auvergnate doit encore acquérir face à un adversaire aussi efficace que les Toulousains.

Toulouse (stade Ernest-Wallon) temps doux, pelouse bonne, environ 19 000 spectateurs. Toulouse bat Clermont 46– 10 (mi-temps : 20-10)

Pour Clermont : un essai de Pélissié (20^e), une pénalité (3^e) et une transformation de Plisson.

Pour Toulouse : 6 essais de Dupont (16^e), Ramos (27^e et 51^e), Roumat (67^e), Capuozzo (76^e) et Jaminet (80^e), 2 pénalités (7^e et 30^e) et 3 transformations de Ramos, 2 transformations de Jaminet

De grosses phases de pression auvergnates !

Dans le rythme dès le coup d’envoi, les Clermontois sont les premiers à imposer une grosse séquence de jeu aux Toulousains, cueillis à froid par la vitesse de Damian Penaud et la vivacité de Baptiste Jauneau. Ils seront récompensés par une pénalité de Plisson (3^e) qui donne le ton de la rencontre. Ramos répond quelques minutes plus tard (3-3 à la 7^e) mais ce sont bien les Auvergnats qui mettent du danger dans le fond du terrain et gagnent les contacts. Toulouse fait le dos rond et attend patiemment son tour qui viendra par l’inévitable Dupont qui après la première grosse phase de domination de son équipe et sur un avantage trouve un intervalle autour d’un ruck (16^e). Toulouse prend la tête mais les Auvergnats reviennent aussitôt en convertissant une penal-touche par Pélissié. Après 20 minutes tout reste à faire et Clermont ne lâche pas son emprise enchainant les temps de jeu et les charges dans le sillage d’une seconde ligne Lavanini Vahaamahina très active. Toulouse doit faire le dos rond et attend son heure. Elle viendra à la demi-heure de jeu après une première faute défensive clermontoise qui permet à Thomas Ramos de s’échapper (30^e). Une faute sur l’action suivante creuse l’écart au score 20-10 pendant que l’ASM termine la première période aux pieds des poteaux toulousains sans possibilité de valider ce dernier temps fort de la première période.

Face à Toulouse chaque erreur se paye cash 

Les 10 premières minutes de la seconde période sont également à mettre au crédit des Clermontois qui s’activent autour des regroupements où Jauneau alterne avec justesse. Samuel Ezeala est un point d’appui intéressant au milieu du terrain où les flankers se multiplient. Beaucoup de mouvement et d’intensité mais un manque de patience qui va pénaliser l’efficacité auvergnate. Celle des Toulousains sera froide et cruelle. Thomas Ramos est le premier à la mettre en application en profitant d’un ballon auvergnat contré pour déposer tout le monde sur 50 mètres (53^e). Une dizaine de minutes plus tard c’est une nouvelle munition auvergnate qui finit en essai toulousain après une animation en touche un peu téléphonée qu’intercepte Alexandre Roumat avant de s’offrir une bonne quarantaine de mètres de sprint. Le score commence à enfler et Clermont ne voit plus le ballon. Thomas Ramos fait briller Ange Capuozzo en expédiant un petit ballon dans le dos de la défense auvergnate avant que Melvyn Jaminet ne punisse une dernière fois les Auvergnats pris de vitesse sur un dernier lancement envoyant l’arrière Rouge et Noir dans l’en-but face à une troisième ligne trop passive. La transformation scelle un 46-10 au tableau d’affichage… lourd