Malmenés et imprécis durant toute la première période, les hommes de Jono Gibbes se sont retrouvés collectivement en seconde période pour complétement retourner ce match, infligeant un 21-0 à des Stormers pris dans la tempête Jaune et Bleu. 40 minutes de domination territoriale et de pression constante dans lesquelles les Sud-africains ont progressivement sombré. La saison de Champions Cup est lancée.

Clermont (stade Marcel-Michelin) temps froid, pelouse excellente, environ 13 783 spectateurs. Clermont bat les Stormers 24 à 14 (mi-temps : 3-14) Arbitrage de M.Barnes (Ang)

Clermont : 2 essais de Newsome (47^e) et Raka (63^e), 3 pénalités (18, 54^e, 74^e), un drop (70^e) et une transformation de Plisson.

Stormers : un essai de Fourie (27^e), 3 pénalités de Libbok (13^e et 20^e) et Blommetjies (36^e)

L’entame pour les sud-africains !

Les Stormers avaient à cœur de bien débuter leurs premiers pas dans cette Champions Cup et c’est dans leur plus pure style d’affrontement pour gagner la ligne d’avantage qu’ils vont créer de gros problèmes aux Auvergnats dès les premières minutes de ce match. Dans le sillage d’une première ligne remuante et d’une Deon Fourie toujours aussi fringant, les Stormers font la loi dans le jeu au sol poussant les Auvergnats à de nombreuses fautes qui permettent aux visiteurs de se rapprocher avant d’offrir des occasions à Libbok (13^e et 20^e). La touche auvergnate est dominée pendant que Cristian Ojovan et Jacobus Van Tonder quittent rapidement le terrain. Les Auvergnats n’ont que des miettes car le jeu aérien est également en faveur du troisième rideau des Stormers. Jules Plisson a beau ouvrir le score pour son équipe (18^e) après un premier pressing efficace, les joueurs du Cap s’appuient sur leurs forces à l’image de ce ballon porté d’où s’échappe Fourie pour filer derrière la ligne d’en-but (27^e). L’arrière des Stormers ajoutera même une nouvelle pénalité après un ballon perdu par l’attaque des Jaune et Bleu. Une action clermontoise en toute fin de première période illustre l’imprécision des joueurs de Jono Gibbes qui finissent par s’isoler et perdre une précieuse munition comme une quinzaine d’autres lors du premier acte.

21-0 en seconde période pour le collectif clermontois

De retour sur la pelouse du Michelin, le visage des hommes de Gibbes change du tout au tout. La pression subie durant les 40 premières minutes va totalement s’inverser grâce à un collectif auvergnat retrouvé où les soutiens sont beaucoup plus efficaces et la pression défensive immense grâce notamment à la complémentarité de la troisième ligne Tixeront – Iturria – Fischer qui découpe et met les mains dans tous les points chauds. Clermont tient désormais le ballon sur de longs temps de jeu qui usent les défenseurs sud-africains qui se consomment dans l’axe et découvrent les extérieurs. Jules Plisson saisit l’opportunité et envoie Newsome pour un duel gagnant le long de la ligne de touche (47^e). Comme un signe du destin, la transformation est validée avec l’aide du poteau. Clermont n’est qu’à 4 points, puis un quelques minutes plus tard après un nouveau mouvement de possession des ASémistes. Les Stormers sont désormais complètement éteints aussi bien sur la ligne d’avantage où ils avaient fait la loi lors du premier acte comme dans le fond du terrain où les initiatives de Raka ou Tiberghien percent la défense sud-africaine. Peu après l’heure de jeu après un nouveau point de fixation de la conquête clermontoise désormais retrouvée, une longue passe sautée offre à Raka un essai en bout de ligne (18-14 à la 64^e). La domination territoriale des hommes de Jono Gibbes est quasi exclusive. Les Auvergnats campent dans les 40 mètres des Stormers et continuent d’être réalistes à l’image de ce drop claqué par Jules PLisson de 30 mètres afin de décrocher les visiteurs du tableau d’affichage (21-14). Les Stormers ne sont plus invités ni dangereux pendant que la pression d’accentue encore grâce aux chasses de Tixeront débordant d’activité ou aux grattages de Fischer. Le Flanker de l’ASM est à l’origine de la dernière pénalité de Plisson (73^e) qui met définitivement les Auvergnats à l’abri d’un retour qui n’arrivera finalement jamais.