Menés à la pause malgré une domination territoriale impressionnante, les hommes de Christophe Urios ont déployé des trésors d’énergie pour parvenir à renverser cette rencontre dans le sillage d’un Etienne Fourcade infatigable. Le talonneur clermontois auteur d’un essai sur ballon porté fut surtout récompensé d’un terrible pressing offrant à son coéquipier Giorgi Beria l’essai de la victoire. Damian Penaud délivrera lui un Michelin en incandescence par un essai en bout de ligne à la dernière minute synonyme de bonus offensif.   

 

Clermont (stade Marcel-Michelin) temps beau, pelouse excellente, 18 711 spectateurs. Clermont bat Stade Français 32– 16 (mi-temps : 12-16), arbitre M.Rousselet

Pour Clermont : 4 essais de Moala (18e), Fourcade (35e), Beria (67e) et Penaud (80e), 2 pénalités (58e et 78e) et 3 transformations de Belleau

Pour Paris : un essai de Macalou (6e) 3 pénalités (12e, 22e et 39e) et une transformation de Segonds.

Clermont domine mais Paris vire en tête

 

Dans un Michelin à guichets fermés et bouillant, les Auvergnats ne se sont pas vraiment facilités la tâche résumant en une quinzaine de minutes toutes les scories de leur début de saison. En perdant des ballons dans les zones de marque ou en se montrant indisciplinés, ils ont offert aux Parisiens une entame sur un plateau. Il ne faudra qu’un seul lancement de jeu aux hommes de Quesada pour envoyer à l’essai grâce à un renversement bien senti leur troisième ligne Macalou provoquant ainsi un terrible sentiment d’inefficacité aux Auvergnats qui devront attendre la 18ème minute de jeu et une longue séquence enfin maîtrisée pour mettre George Moala sur le rails de l’en-but parisien. Ultra-dominateur Clermont ne se démobilise pas et occupe le terrain grâce à un bon jeu au pied de déplacement de Jules Plisson ainsi qu’une défense agressive. Les percussions de Fritz Lee, Peceli Yato, Arthur Iturria ou Etienne Fourcade font le reste. Malheureusement, l’ASM bute et Paris se nourrissant de miettes parvient à scorer à chaque fois qu’ils mettent le pied dans le camp clermontois (12e et 22e). Après plusieurs penal-touches mal négociées, les Jaune et Bleu parviennent à mettre la marche en avant et emportent tout sur leur passage emportant Etienne Fourcade en terre promise peu de temps avant la pause. Une mauvaise sortie de camp le privera du bénéfice complet de cet essai puisque Joris Segonds envoie une troisième pénalité entre les perches au moment au Monsieur Rousselet envoie les deux équipes aux vestiaires (12-16).

 

Clermont enfin récompensé

 

Poussés par un public incroyable, les Auvergnats reviennent sur la pelouse avec la même détermination. Les temps de jeu se multiplient, les efforts redoublent et il faut de longues minutes avant que le tableau d’affichage n’évolue. Malgré les charges des avants et les coups de collier des Penaud, Simone, Raka ou Simone, la défense parisienne tient sa ligne et repousse tant bien que mal les assauts auvergnats. Le banc apporte ce supplément d’âme nécessaire et après avoir produit parfois plus que de raison, c’est un terrible pressing d’Etienne Fourcade qui va faire basculer la rencontre. En mettant sous pression l’ouvreur parisien, il récupère un ballon que bonifie Giorgi Beria récompensé de sa très bonne entrée. Clermont passe enfin devant et continue de pousser bien aidé par un public au diapason. Yato est tout près de faire la différence le long de la ligne de touche, Baptiste Jauneau également… mais c’est finalement Damian Penaud, dont les dézonages ont fait beaucoup de mal aux visiteurs qui va, à la sirène et bien dans son couloir, mystifier le dernier défenseur parisien pour offrir aux siens le bonus offensif (80e).

 

Les supporters clermontois ont donné une énergie folle à leurs joueurs durant 80 minutes. Baigné de soleil, et de jaune et bleu, le Michelin a probablement connu sa plus belle ambiance de la saison finissant par sublimer les joueurs qui se sont bonifiés au fil des minutes pour arracher, au bout du courage, un bonus offensif précieux. Avec 19 points pris sur les 20 possibles depuis l’arrivée de Christophe Urios aux commandes, l’ASM talonne désormais Bayonne (3 points d’écart) … et peut à nouveau espérer à l’Europe à la faveur d’un exploit au Pays Basque.

Pour l’ASM Clermont Auvergne

 

1.Falgoux, 2.Fourcade, 3.Slimani, 4.Lanen, 5.Yato, 6.Iturria (cap), 7.Van Tonder, 8.Lee, 9.Jauneau, 10.Plisson, 11.Raka, 12.Moala, 13.Simone, 14.Penaud, 15. Newsome.

 

Remplaçants : 16.Jules-Rosette, 17.Beria, 18. Cancoriet, 19.Dessaigne, 20.Bezy, 21.Belleau, 22.Heriteau, 23.Kubriashvili

 

Pour le Stade Français

 

1.Alo-Emile, 2.Peyreblanques, 3.Melikidze, 4.Gabrillaagues (cap), 5.Azagoh, 6.Hirigoyen, 7.Macalou, 8.Habel-Kuffner, 9.Coville, 10.Segonds, 11.Megdoud, 12.Arrate, 13.Ward, 14.Dakuwaka, 15.Barre.

 

Remplaçants : 16.Ivaldi, 17.Abramishvili, 18.Pesenti, 19.Chapuis, 20.Hall, 21.Delbouis, 22.Odogwu, 23.Koch