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Ruan Pienaar, demi de mêlée emblématique du Rugby sud-africain (88 sélections, 40 ans) et François Steyn (double champion du monde et aujourd’hui Director of Rugby) sont de véritables guides pour cette équipe des Cheetahs que les Clermontois affronteront samedi au Michelin. Nous les avons rencontrés, ce matin à Clermont, au cœur d’une préparation particulière qui ne les empêche pas de se présenter avec des ambitions pour ce huitième de finale de Challenge Cup.

 

Les Cheetahs ont remporté, la saison dernière, la Currie Cup face aux Pumas (Transvaal) obtenant ainsi l’invitation de l’EPCR pour participer à cette compétition européenne pour la deuxième année consécutive. Hasard ou incohérence du calendrier (c’est selon) les Cheetahs retrouveront les Pumas en SA Cup ce vendredi… évidemment avec une équipe très jeune puisque la priorité est laissée au Challenge Européen comme le confirme François Steyn, ancienne légende des Springboks passé par le Racing et Montpellier. « Nous avons un squad suffisant pour jouer ces deux matchs. Nous sommes arrivés mardi en France avec une équipe qui aura l’ambition de faire mieux que la saison dernière (éliminés en huitième de finale sur la pelouse de Toulon). C’est une super compétition pour nous, pour donner une belle image des Cheetahs. »Reste que la préparation a été particulière comme le confirme Daniel Kasende, l’arrière de la province sud-africaine. « En fait, dès la fin des phases qualificatives (et le point de bonus arraché à Oyonnax qui a permis d’obtenir la qualification) nous avons été en vacances durant un mois avant de revenir à Bloemfontein pour reprendre l’entrainement. Ensuite, nous avons eu quelques « stages » pour aborder le début de la South Africa Cup qui ont servi de préparation à cette reprise en Challenge. » Les Cheetahs en ont profité pour passer deux roustes aux Kavaliers de Sanlam Boland (38-7) et aux Leopards (6-76) lors des deux dernières semaines. « C’est vrai que la préparation est différente d’une équipe qui joue dans la continuité d’une saison ou participe à l’URC (comme les autres provinces sud-africaines engagées), mais nous devons prendre cela comme un Challenge et compenser en jouant en équipe avec beaucoup de consistance et de croyance en notre rugby », poursuit François Steyn. « Nous avions perdu l’an dernier au même stade de la compétition face à Toulon (36-21) on doit faire mieux », annonce le directeur du rugby. « C’est un challenge énorme face à un gros pack et de grands joueurs. On doit aller de l’avant. Les joueurs adorent cette compétition et jouer en Europe. Nous avons hâte d’y être » poursuit Ruan Pienaar.

J’ai eu l’occasion de venir avec l’Ulster et Montpellier et j’ai toujours eu le sentiment que c’était une pelouse très difficile mais à la fois un stade où l’on prenait beaucoup de plaisir à jouer. 

Ruan PIENAAR

Dans l’effectif des Cheetahs, Ruan Pienaar fait figure d’OVNI après avoir fêté son quarantième anniversaire sur les pelouses. Bien qu'il rigole du fait qu’il avait déjà 20 ans lorsque Baptiste Jauneau poussait son premier cri en novembre 2003 à Pau, Ruan conserve un enthousiasme communicatif. « Ma longévité, elle vient probablement du fait que je suis un compétiteur. J’aime préparer les matchs, j’aime gagner, j’aime donner tout ce que je peux à cette équipe. » « Ruan c’est un peu notre coach, notre capitaine, un joueur incroyable » sourit Daniel Kasende. « Avec François, dans un autre rôle, leur valeur est énorme. Ce sont vraiment des guides pour nous. Ruan n’aime pas que tout tourne autour de lui, il dit que c’est désormais le temps de l’équipe et il fait tout pour nous aider à ce que chacun parvienne à donner le meilleur sur le terrain. » L’expérience du demi-de-mêlée est pourtant une réelle source d’inspiration pour cette équipe de Cheetahs qui a écouté son guide parler de l’Auvergne. « Bien sûr que je me souviens de mes passages sur cette pelouse », se rappelle Ruan. « C’était dur contre Clermont ! C’est une équipe historique du rugby français que j’ai eu l’occasion d’affronter avec l’Ulster et Montpellier. J’ai toujours eu le sentiment que c’était une pelouse très difficile mais à la fois un stade où l’on prenait beaucoup de plaisir à jouer. Les supporters, les fans étaient toujours incroyables. On n’en peut pas oublier la passion de ce stade. C’est un endroit où il faut avoir joué au Rugby. C’est un des stades les plus mythiques de toute l’Europe ». Marqué au fer rouge par la Yellow Army, Ruan se prépare avec « beaucoup de plaisir et de détermination ». « Nous savons que le match sera très difficile, mais je suis très heureux d’être ici et de préparer ce match. C’est un honneur pour moi de jouer pour les Cheetahs et de transmettre tout ce que je peux à l’ensemble du groupe. »  De la confiance certainement avant d’aborder une rencontre qui ressemblera certainement au niveau de l’ambiance à ce qu’ont connu les Sud-africains l’an dernier … « Nous étions à Toulon, pour le huitième de finale l’an dernier, alors nous nous attendons à quelque chose de similaire », concède Daniel Kasende.  « Ce ne sera pas une première et cela ne doit pas nous perturber. Nous devons jouer ce match pour franchir une étape supplémentaire dans l’histoire des Cheetahs. Chaque match doit être une nouvelle occasion de montrer le meilleur de nous-mêmes. »
Sans complexe, les Cheetahs, guidés par deux légendes du rugby sud-africains, préparent ce huitième de finale avec détermination. Rendez-vous, samedi à 13h30 pour savoir qui sera capable d’aller chercher un billet pour les quarts de finale de la Challenge Cup.