Pas forcément en odeur de sainteté en Premiership où ils pointent à la huitième place après avoir remporté le titre la saison dernière, les Saints de Northampton joueront toute leur saison sur cette compétition européenne où ils bénéficient de la réception en huitième et éventuellement en quart... Pour cela, ils compteront sur la vitesse de leurs systèmes, une charnière internationale et une ligne de trois-quarts explosive.

Les Saints qui étaient les grands favoris de la finale du championnat d’Angleterre la saison dernière ont tenu leur rang en disposant de Bath (25 à 21) dans un Twickenham plein à craquer, s’offrant ainsi le deuxième titre de leur histoire. Malgré le départ de l’un de ses « historiques », Courntey Lawes (parti à Brive), les Saints ont gardé leur âme offensive, sortant en tête de la poule 3 (devant Castres, le Munster et les Saracens) avec une moyenne de 5 essais inscrits par match : 3ème de la compétition derrière les dragsters toulousains et bordelais (plus de 8 essais par matchs), les joueurs de Northampton ont en revanche plus de mal dans leur championnat national (réduit à dix club et transformé en ligue fermée). Plutôt solides à domicile où ils n’ont perdu que face à Gloucester et Leicester (en sortie de Tournoi), les Saints n’ont gagné aucun match à l’extérieur en championnat glissant ainsi jusqu’à la huitième place du championnat. A 5 journées de la fin des phases qualificatives et avec 13 points de retard sur Gloucester et Leicester (3ème et 4ème) la qualification pour les demi-finales semble très compromise. Il reste aux Saints les phases finales de Champions Cup dont ils gardent un très bon souvenir l’an dernier (les Saints étaient allés jusqu’en demi-finale face au Leinster) avec un parcours assez similaire puisqu’ils avaient reçu au Franklin’s Gardens le Munster (en huitième) puis les Bulls (en quart) avant de se déplacer au Leinster (en demi-finale). Avec un tableau similaire cette saison, tout reste ouvert pour les hommes de Phil Dowson.
Une génération dorée chez les Saints
Autrefois très identitaires du jeu anglais, porté sur la conquête et l’occupation ainsi que la dimension physique, qu’incarnait à merveille Lawes, les Saints ont fait évoluer leur rugby dans le sillage d’une génération dorée où ont émergé progressivement les Tommy Freeman, Ollie Sleightholme, Fin Smith et plus récemment Henry Pollock, le petit bijou du Rugby Anglais (capitaine des moins de 20 ans ces dernières années et déjà intégré au XV de la Rose). Le troisième ligne centre (encore auteur d’un essai incroyable la semaine dernière face à Sale) forme avec Mitchell, Smith et Freeman (ou Furbank), une colonne vertébrale internationale aussi dangereuse que créative donnant une animation offensive incroyable aux Saints. La défense clermontoise devra se méfier de cette équipe particulièrement joueuse qui exploite à merveille les ballons de récupération et se montre très incisive sur ses lancements de jeu. Dans un des stades les plus populaires et chaleureux du championnat anglais, les Clermontois devront faire preuve de beaucoup de solidarité et de précision pour passer ce huitième périlleux.