Après leur victoire autoritaire face à leurs homologues nordistes, les joueuses de l’ASM Rugby Féminin se déplacent, dimanche à 15 heures, sur la pelouse des double-championnes de France en titre pour un premier gros rendez-vous de la saison (nous serons sur place) Fabrice Ribeyrolles, le coach des filles nous présente la rencontre. Interview…
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Fabrice, quel est ton sentiment après le premier match de la saison remporté 49 à 7 face au Stade Villeneuvois Lille Métropole ?

Nous sommes satisfaits d’avoir inscrit 50 points, de l’intégration des nouvelles joueuses et aussi des jeunes qui montent et viennent apporter de la profondeur à l’effectif en prenant progressivement de la place. Il y a également eu des séquences de jeu intéressantes mais pas suffisamment à notre goût. Cela dit, c’est un match de rentrée avec une seconde période très hachée avec beaucoup de ballons perdus et trop de fautes. Nous n’avions fait qu’un seul match de préparation, il y a eu beaucoup de rotations autour de la 50ème minute, on s’attendait à ce genre de match, on verra ce weekend comment nous évoluons.

 

Ce dimanche, justement, c’est déjà le remake de la dernière demi-finale… n’est-ce pas un peu tôt dans la saison ?
Oui un peu, déjà parce que nous n’aurons pas toutes nos internationales, les Bordelaises non plus. Je pense que les équipes se mettront vraiment en marche lors du prochain bloc (J3 et J4 les 2 et 9 novembre), tout le monde manque un peu de cohésion et d’automatismes mais il faut tout de même jouer ces matchs et nous nous déplacerons avec nos qualités. Nous allons travailler toute la semaine sur de la mise en place des systèmes pour être plus performantes sur notre animation offensive ; notre défense est plutôt bien en place.

 

Effectivement, la défense n’a concédé que 7 points malgré des Lilloises courageuses qui n’ont rien lâché…

Oui, elles ont été volontaires mais on sait que les Bordelaises vont nous proposer bien davantage. Il faut surtout que nous évitions de perdre tous les ballons qui leur ont permis de s’exprimer. Sur le dernier match nous perdons 28 ballons dont 14 en-avants…face à Bordeaux ce sera beaucoup trop ! A nous de régler les détails et mettre en confiance des joueuses qui découvrent un peu ce niveau. Ce ne sera que le deuxième match, il faut être patient.

 

Cela veut dire que le contenu sera plus important que le résultat face aux championnes de France ?

Si on a le contenu que nous attendons, nous ne serons pas loin du résultat. On sait que ce sera très dur et dans notre plan de marche nous n’avons pas mis en gras la victoire à Bordeaux mais si on peut les embêter on ne s’en privera pas… nous allons aussi voir ce que nous avons dans le ventre. Ce sera une belle occasion de valider notre état d’esprit et notre volonté de progresser mais aussi de voir ce que nous sommes capables de faire face à ce qu’il y a de mieux en France.

 

Nous en avons beaucoup parlé, l’exposition médiatique des filles ne fait que progresser, la Coupe du monde a permis de franchir un nouveau pallier, est-ce perceptible à ton niveau ?

Nous avons du monde sur nos matchs, les médias s’intéressent à nous, ça prend de plus en plus c’est une certitude. Nous avons envie de profiter de cet effet Coupe du Monde, nous avons envie de vite jouer au Michelin, d’être exposées par Canal rapidement. Nous avons envie de beaucoup plus, le naming Axa montre que le championnat Elite 1 attire et que cela évolue chaque année…

 

(On coupe) Tu aimerais que cela aille plus vite ?

Voilà (Rires) ! Je me fais toujours reprendre par ma présidente qui dit que je ne suis jamais content. Cela fait 10 ans que je suis les Filles, j’ai vu une évolution importante mais maintenant pour leur investissement, tout ce qu’elles donnent tout au long des saisons, l’enthousiasme qu’elles mettent et aussi le spectacle qu’elles produisent, j’ai envie qu’elles soient davantage récompensées et mises en lumière, c’est en ce sens que cela ne va pas assez vite pour moi.

Lionnes du Stade Bordelais / ASM Rugby Féminin : dimanche 19 octobre à 15 heures au stade Sainte-Germaine du Bouscat